Quentin Grolleau : « J'apprends à me connaître »
Quentin Grolleau est en forme. 18e du Tour d'Eure-et-Loir (2.2) le week-end dernier, il n'est jamais sorti du Top 20 lors des trois étapes. "Avec Jonathan Couanon et Dylan Maldonado, on a fait chacun notre sprint. On a tous un profil un peu différent, mais aucun de nous n'est capable de tirer le peloton. Le premier jour, je voulais en garder pour l'arrivée en bosse, mais je n'étais pas bien placé au pied. Le deuxième jour, je pensais que le circuit final était plus dur, mais en fait, c'était tout plat. Et le dernier jour, c'était la quête des bonifications. On voulait tous aller dans l'échappée, pour le général. Jonathan était dans le coup juste avant celui qui est parti malheureusement", détaille à DirectVelo le sociétaire de l'AVC Aix-en-Provence.
« J'AIME QUAND ÇA SE JOUE SUR LA FIN »
Le coureur de 20 ans préfère les Classe 2 comme le Tour d'Eure-et-Loir ou le Tour du Loir-et-Cher, où il a fini 8e de la 4e étape. "Je ne suis jamais à la ramasse. Je suis toujours capable de jouer quelque chose. Il faut être patient et gérer toute la course. Tout se joue pendant 30 minutes sur la fin. Je suis endurant et j'aime quand ça se joue dans le final", explique-t-il. Le coureur d'Allauch retrouve ce même schéma de course sur les épreuves Espoirs en Espagne ou en Italie qu'il a disputées avec son club. "Les courses sont hyper structurées avec un ou deux leaders. Ce sont des pays beaucoup plus formatés pour les pros. Sur les Elites en France, c'est très décousu, il faut être beaucoup plus explosif", reconnaît-il.
« MON CASQUE A EXPLOSÉ EN SIX MORCEAUX »
Quentin Grolleau a connu un début de saison plutôt compliqué. En effet, il est tombé malade à l'entame des premières courses et n'a pas pu rouler pendant dix jours. Le sociétaire de l'AVC Aix-en-Provence a ensuite lourdement chuté dans une descente sur Annemasse-Bellegarde (Elite Nationale). "J'ai tapé un caillou à 78 km/h. Je me suis pris le sol la tête la première. Mon casque a explosé en six morceaux. J'avais le visage défiguré. J'avais l'impression que mon esprit était resté là-bas", rapporte-t-il. "Je descends toujours de la même façon. Même si j'y pense, ça ne me fait pas freiner", poursuit celui qui a dû couper plusieurs jours après sa chute. Le Provençal a ensuite repris au Trophée Piva (1.2U). Il a subi un nouveau contretemps en contractant une angine juste avant le Tour de la Bidassoa Espoirs, même s'il a terminé 9e et 10e des deux premières étapes. "Je n'avais plus de force les étapes suivantes. J'apprends à me connaître. Tout ce qui se passe, il faut s'en servir pour le futur", admet-il.
« JE SUIS POLYVALENT »
L'Allaudien ne dispute pas cette année la Ronde d'Isard (2.2U). Ces prochaines courses seront le Grand Prix du Pays de Montbéliard (Coupe de France DN1), le Tour de la Mirabelle (2.2), le GP de Luneray (Coupe de France DN1), la Vuelta Castello (2.2U) et le Championnat de France. "J'aimerais finir dans les cinq ou dix premiers sur les deux manches de Coupe de France. Au Tour de la Mirabelle, j'espère jouer quelque chose sur une étape. Et à la Vuelta Castello, j'espère gagner vu que c'est une course Espoirs. On arrive à bien peser sur la course, on doit s'en servir", lance-t-il. "On arrive au mois de juin qui me convient bien avec la chaleur qui s'invite. Je visais déjà avril-mai, mais les circonstances ont fait que je n'ai pas pu obtenir de gros résultats", décrit-il.
Quentin Grolleau estime avoir passé un palier cette saison. "J'ai passé un cap physiquement. Je n'ai pas eu de problème avec des distances de près de 200 kilomètres sur les Classe 2. Je suis polyvalent, j'arrive à passer partout. Il me manque peut-être une vraie qualité pour me distinguer, même si j'ai une pointe de vitesse car je fais de la piste. J'aime les courses dures, pas forcément avec de longues bosses, mais où le profil est usant", termine-t-il.