Cette victoire sur la 4e étape de la Ronde de l’Isard est une véritable délivrance pour Matis Louvel. Après avoir été écarté de la course au classement général la veille, le sociétaire du VC Rouen 76 a tenté le coup de loin, ce dimanche, sur les routes de l’Ariège. Un pari gagnant pour celui qui a fini par régler ses trois derniers compagnons d’échappée dans les rues de Saint-Girons (voir classements). L’Espoir 2e année est revenu sur ce succès auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Il fallait faire preuve de malice pour l’emporter dans ce final à quatre !
Matis Louvel : Le coureur de Loudéac (Ewen Henrio, NDLR) est sorti aux 500 mètres. J’ai essayé de prendre sa roue. Dans le dernier rond-point, aux 300 mètres, je ne savais plus trop quelle sortie prendre. Je me suis emmêlé les pinceaux et du coup, Simon Guglielmi m’a passé. Je me suis remis dans sa roue. A ce moment-là, j’ai compris que normalement, j’allais gagner l’étape. On a repris le coureur de Loudéac aux 200 mètres puis j’ai débordé Simon aux 100 mètres.

Durant cette étape, étais-tu confiant quant aux chances de l’échappée d’aller au bout ?
Je n’étais pas forcément confiant car il y avait des mecs qui n’étaient pas trop loin au général. Du coup, le peloton ne nous a pas laissé trop de champ. Mais finalement, plus les kilomètres passaient, plus je me disais que ça sentait bon. On a quand même dû batailler dans le final. On a eu peur jusqu’au bout, mais ça l’a fait.

« JE FAISAIS TOUJOURS DES ERREURS »

Tu décroches ainsi ton premier succès de la saison...
J’ai souvent tourné autour, avec pas mal de Top 10. Je commençais à m’inquiéter un petit peu car ça avait du mal à venir. Finalement, j’arrive à gagner ici, c’est vraiment top. Je n’avais jamais eu de chance jusqu’à présent. Je faisais toujours des erreurs. J’ai réussi à corriger ça dans le final et j’avais de bonnes jambes, ce qui m’a permis de gagner.

Ce succès sur une étape qui comprenait plusieurs cols pyrénéens te donne-t-il des idées pour la suite ?
Je ne pense pas être un véritable grimpeur. Je me débrouille pas trop mal dans les petits cols et dans les côtes, mais j’ai vu notamment sur la 3e étape ici que je n’étais pas un grimpeur. J’ai pris un gros éclat hier (samedi). Je n’avais pas bien digéré l’étape de la veille (vendredi) Je n’ai pas changé de registre, mais j’aime quand même bien la montagne.