Guillaume Millasseau : « Le vélo, c'est derrière moi »
Guillaume Millasseau aurait pu être ce dimanche un outsider de Paris-Roubaix Espoirs. Mais le Francilien de 21 ans n'est plus coureur cycliste. Fin mars, il a choisi d'arrêter le compétition, préférant se consacrer à ses études. Passé par Argenteuil Val de Seine 95, le Chambéry CF et le VC Rouen 76, il a connu l’équipe de France Juniors, puis Espoirs l'an dernier à l'occasion du ZLM Tour. Sa plus grande performance restera sa 2e place en 2017 à l'occasion de Paris-Roubaix Espoirs. Il explique son choix à DirectVelo.
DirectVelo : Pourquoi avoir choisi d'arrêter le vélo en pleine saison ?
Guillaume Millaseau : J’ai décidé d’arrêter pour plusieurs raisons. Tout d'abord, il était de plus en plus compliqué de concilier le sport de haut-niveau et les études. J’étais cette année en Licence 3, sans horaire aménagé. J'avais parfois cours jusqu’à 20 heures. J'avais du mal à m’entraîner. En plus de ça, en période de contrôles, j’étais parfois éloigné du vélo pendant plusieurs jours. Je pense qu’à un certain niveau scolaire ou sportif, tu ne peux plus faire les deux correctement. Tu prends le risque de te louper dans les deux domaines. Et comme je savais que j'allais partir sur un master l'an prochain, ça allait être encore plus compliqué. Puis j’ai enchaîné plusieurs pépins physiques : tendinite aux genoux, douleurs au mollet... J'ai perdu la motivation en raison de la pression scolaire et du fait que ça n’allait pas comme je voulais côté vélo. On se retrouve dans un engrenage.
Avais-tu hésité à repartir cette saison ?
Cet hiver, il était compliqué d’aller m’entraîner. Je finissais tard les cours et il faisait nuit quand je rentrais. Mais j'étais motivé puisque nous avions un bon groupe. J'avais envie d’être dans cette dynamique. J’ai quand même fait plusieurs stages en Espagne et fait la préparation dans le Var, avec le stage et les courses.
« SOUTENU PAR MA FAMILLE ET MON CLUB »
Est-ce un arrêt définitif ?
Au début, je voulais faire un break avec le vélo jusqu’à la fin de mes examens pour me focaliser sur les études et reprendre la saison après mes examens. Mais je pense que c’est un arrêt définitif. C’est toujours compliqué de tirer un trait sur dix années de vélo, mais j’ai été soutenu par ma famille et mon club. Peut-être que quand j’aurai 40 ans, j’irai faire des cyclos pour le plaisir, mais en tout cas pour moi la DN1, c’est fini.
Que retiendras-tu de tes années de vélo ?
Principalement du positif. Dans tous les groupes où je suis passé, on s’est bien amusé et puis les résultats ont souvent été au rendez-vous lorsque je n’étais pas embêté avec une tendinite ou autre. Je ne veux pas dire que ça aurait été différent si j’avais fait d'autres choix. Maintenant, c’est derrière moi avec des bons souvenirs et des bons enseignements pour la vie.