Charente-Maritime : « ASO ne joue pas le jeu »
Depuis le début de la saison 2019, la France compte deux formations UCI féminines. En effet, la FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope partage désormais ce label avec l’équipe Charente-Maritime (voir effectif). Où en est la structure charentaise après les quatre premiers mois de la saison ? DirectVelo a profité du Tour de Bretagne féminin pour faire le point avec Jean-Christophe Barbotin, à la tête de la structure.
DirectVelo : Quel bilan tires-tu de cette première partie de saison ?
Jean-Christophe Barbotin : Pour l’instant, on tire une bonne expérience de notre début de saison. Déjà, on a beaucoup couru et c’est très important pour le futur. Les filles ont pris les courses les unes après les autres. Elles commencent à se faire au niveau UCI par rapport au placement, à la vitesse, au rythme de course. On n’a pas eu de gros pépins. Pour le moment, ça suit son cours, et on va encore progresser.
« ON A FAIT TOUT CE QUI SE PROPOSAIT »
Y a-t-il des satisfactions d’un point de vue des résultats ?
C’est un bon apprentissage, avec quand même de bons petits résultats, dont une 7e place d’étape pour Gladys (Verhulst) à Burgos, et Marine (Quiniou) qui est rentrée dans les points au Morbihan. Cela veut dire qu’elles sont dans le peloton et qu’elles sont capables de finir les courses.
L’équipe a disputé un bon nombre de courses en Espagne depuis le début d’année...
C’est le calendrier qui est fait ainsi. Nous n’avons pas été invités sur les manches de Coupe du Monde en Belgique ou en Italie. Nous étions présents sur les semi-Classiques belges, tout de même : Nokere, Flèche brabançonne et À travers les Flandres. Pour le reste, on pouvait courir en Espagne car on a fait tout ce qui se proposait. Les courses françaises n’arrivent que maintenant, donc on va enchaîner beaucoup en France désormais.
« ILS VONT CONTINUER AVEC NOUS L'ANNÉE PROCHAINE »
Vous venez d’apprendre récemment que vous ne serez pas de la partie pour la Course by le Tour…
Malheureusement… On pourrait dire qu’ASO ne joue pas du tout le jeu. Quand je regarde ce qu’il se passe à l’étranger, en Espagne, en Italie ou en Belgique, toutes les équipes UCI du pays sont invitées sur “leurs” courses. En France, on n’a que deux épreuves WorldTour : on est invité à Plouay mais ASO ne joue pas le jeu pour la Course by le Tour. On avait vraiment besoin d’une vitrine, puisqu’on débute. On est sponsorisé par la région Nouvelle-Aquitaine et l’épreuve se dispute cette année en Nouvelle-Aquitaine, à Pau, mais on n’y va pas… Super ! On fera sans.
La structure peut-elle encore évoluer à court terme ? Où en êtes-vous en terme de partenariats ?
On n’a pas de gros partenaires, et un petit budget. Tous nos petits partenaires sont là depuis plusieurs saisons, et ils vont d’ailleurs continuer avec nous l’année prochaine. Il faut en séduire des nouveaux pour le futur. J’espère en récupérer un peu plus durant l’été.