Dimitri Bussard revient dans le jeu
Dimitri Bussard est lancé. Auteur d'un début de saison où il a eu ''de la peine'' à mettre en route, le sociétaire de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme retrouve peu à peu son meilleur niveau. Depuis plusieurs semaines, il le prouve en flirtant avec la victoire, sans toutefois parvenir à conclure. ''Ça revient bien. Je payais ma grosse saison de l'an passé. Il m'a fallu du temps pour la digérer, mais maintenant j'ai de la force. J'avais des hauts et des bas en fonction des semaines donc je me suis souvent mis au service de l'équipe'', explique-t-il à DirectVelo.
« JUSTE UN PASSAGE À VIDE »
Au cours de cette période délicate, le Suisse confirme avoir connu quelques doutes en dépit de son sérieux. ''Je continuais à m'entraîner correctement et à faire les choses comme il le fallait. Ça allait bien revenir un jour ou l'autre. C'était juste un passage à vide'', affirme le coureur de 22 ans. Au Tour du Beaujolais (Élite Nationale), il s'est montré à son avantage. ''Je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer le samedi. J'ai crevé après cinquante kilomètres de course. Je suis revenu sur un deuxième peloton et j'ai fait le jump''. Une fois à nouveau dans le jeu pour la victoire, il a décidé de sortir de sa réserve. Dans l'ultime difficulté de la journée, Dimitri Bussard a mis le feu aux poudres dans l'optique de provoquer le bon coup. ''J'ai insisté et je me suis isolé devant. Un groupe est revenu avec Thomas Acosta. Dans le final, le peloton n'était plus qu'à 15'' et l'entente n'était pas forcément très bonne. J'ai réussi à les surprendre et à sortir à trois kilomètres''. Dans les derniers hectomètres, le Vaudois a néanmoins vu la victoire lui échapper. ''Simon Carr m'a doublé à 400 mètres. J'étais tellement limite que je n'ai pas été capable de prendre sa roue''.
Le lendemain, Dimitri Bussard a payé son impatience sur les exigeantes rampes du Mont Brouilly. Alors qu'il était en lice pour la victoire d'étape au sein du bon groupe, il a tiré ses cartouches trop rapidement. ''J'ai fait un gros effort à deux kilomètres de l'arrivée. J'ai un peu paniqué''. Finalement repris et distancé par le groupe de tête, il a dû se contenter de la 8e place de l'étape et de la 6e du classement général final. Fidèle à lui-même, le grimpeur helvétique a beau tenté de chasser le naturel, il revient au galop. ''J'aime prendre des risques et attaquer de loin. Ce n'est donc pas facile de gagner'', sourit-il.
« J'AI ENVIE D'Y BRILLER »
Désormais, Dimitri Bussard entend poursuivre sur sa lancée à l'occasion du Tour de Savoie-Mont Blanc (2.2), une épreuve qu'il a marquée d'une croix rouge sur son calendrier. ''Forcément, j'ai envie d'y briller. C'est une course qui correspond à mon profil. Les étapes seront assez ouvertes. Je vais saisir toutes les opportunités'', promet-il. Au contact des professionnels, que peut espérer l'ancien pensionnaire du Team Humard Vélo Passion ? Une victoire d'étape ou un bon classement général ? ''L'an passé, j'avais terminé 18e en faisant tous les jours à bloc. C'était un classement général correct. Pour marcher sur les étapes, il faut savoir faire des journées plus tranquilles pour être parmi les meilleurs. Je ferai le point après la première étape'', annonce-t-il.
Pour ne rien laisser au hasard en vue de cette importante échéance, le résidant de Gimel a effectué une répétition générale la semaine dernière. Dans les ascensions alpestres, il a pu travailler son coup de pédale. ''Je suis allé me préparer à Albertville'', apprécie celui qui a passé quelques jours chez les parents de son directeur sportif, Christian Milesi. ''C'était quatre jours très sympathiques. J'ai pris beaucoup de plaisir. J'ai bien travaillé et ça va m'aider''. Une chose est sûre, il a retenu les leçons des erreurs passées. Au courant du mois de juillet, il effectuera une coupure de quelques jours. ''Ça n'avait pas été le cas l'an passé et j'avais fini la saison sur les rotules'', conclut-il.