Clara Copponi : « Dégoûtée de ne pas finir le travail »
L'Équipe de France a fait forte impression dans le final du Championnat d'Europe Espoirs Femmes. Tout au long des huit derniers kilomètres de l'épreuve, les maillots tricolores ont fleuri la tête du peloton. Au grand complet, les Françaises ont pris les choses en main, en se sacrifiant corps et âmes pour la sprinteuse maison, Clara Copponi, leur meilleure chance en cas d'explication massive. ''Ça motive quand elles se mettent toutes à la planche pour toi. Mais il y a également une part de stress parce que si tu ne finis pas le boulot, tu as foiré le truc'', explique à DirectVelo celle sur qui reposaient tous les espoirs de médaille.
En dépit de l'effort produit par ses coéquipières, Clara Copponi n'a pas réussi à se hisser sur le podium. Débordée par ses concurrentes à l’amorce du dernier kilomètre, la néo-sociétaire de la FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope n'a pas été en mesure d'aller chercher le Graal. Finalement 7e (voir classement), une pointe de déception l'animait à l'heure de tirer le bilan de sa journée. ''Je suis un peu dégoûtée de ne pas finir le travail que l'on a fait. C'est dommage parce que c'était un bel effort'', regrettait-elle.
« DÉJÀ À BLOC »
Clara Copponi sait ce qu'il lui a manqué. Pour elle, les tricolores ont pris les choses en mains quelques kilomètres trop tôt, si bien que dans les derniers hectomètres, il lui a manqué du personnel pour l'encadrer. ''Je pense que l'on était trop tôt devant. Avant le passage sur les pavés, on s'est fait débordées. Gladys (Verhulst) m'a dit de venir dans sa roue et qu'elle allait faire les pavés à fond. Il y a eu une ouverture sur la gauche. Sauf qu'à la sortie des pavés, j'étais toute seule. J'ai essayé de prendre le train des Italiennes, mais j'étais déjà à bloc''. Au moment de tenter de conclure le travail, la pistarde a manqué de forces. ''J'étais déjà à bloc avant de lancer, j'ai compris que ça n'allait pas le faire''.
Pour elle, les regrets sont importants. Déçue, Clara Copponi a pourtant tenté d'y croire jusqu'à la fin. Avant de voir ses illusions s’envoler. ''Je me suis dit qu'avec un peu de chance et dans les roues, ça pourrait le faire, mais non. Il aurait fallu qu'il reste quelqu'un après Gladys. Quand elle s'est écartée, j'étais un peu perdue''. Néanmoins, cette expérience promet d'être formatrice pour la jeune femme de 20 ans en vue des prochaines échéances majeures. À l'avenir, elle se souviendra de cet enseignement. ''On a fait l'erreur d'être trop tôt devant, mais il y en aura d'autres et on ne la fera plus'', conclut-elle.