Letizia Paternoster : « Les Françaises ont roulé trop tôt »
Letizia Paternoster excelle dans les Championnats. Ces trois dernières années, l’Italienne avait déjà terminé à six reprises dans le Top 5 d’un Championnat d’Europe ou du Monde, chrono et course en ligne confondues. Avec une médaille d’argent et deux médailles de bronze à la clé. Ce vendredi, l’athlète de 20 ans a été récompensée de sa régularité en s’imposant dans les rues d’Alkmaar (Pays-Bas) pour devenir Championne d’Europe Espoirs sur route (voir classement). L’habituelle sociétaire de la Trek-Segafredo a partagé son bonheur avec DirectVelo au pied du podium protocolaire.
DirectVelo : Après avoir tourné autour pendant des années, te voilà avec ce maillot distinctif sur les épaules !
Letizia Paternoster : Je suis très contente de cette victoire. L’équipe a fait un super travail dans le final. Elles m’ont fait confiance et ont essayé de me protéger du mieux possible durant toute la course. Sur les derniers kilomètres, on a décidé de prendre les choses en main, après l'Équipe de France.
« ON A PRIS LES CHOSES EN MAIN AU MOMENT CLÉ »
Dans quel état d’esprit étais-tu lorsque les Françaises ont pris leurs responsabilités dans le final ?
Quand j’ai vu toutes les Françaises devant, je suis allée voir mes coéquipières et je leur ai demandé de rester calme et de ne pas s’affoler. Il fallait se contenter de suivre le rythme des Françaises. Elles roulaient vraiment très forts… Mais je pense que les Françaises ont roulé trop tôt. Ensuite, on les a dépassées et on a pris les choses en main au moment clé. Je suis heureuse de finir le travail. Cette victoire est vraiment spéciale parce que toutes les filles qui m’accompagnent dans la poursuite par équipes, sur la piste, étaient aussi là avec moi dans ce succès aujourd’hui (vendredi).
Tu fais partie des athlètes qui avaient déjà eu l’occasion de participer au contre-la-montre individuel ce jeudi. Cela ne semble pas t’avoir handicapée...
Hier (jeudi), j’étais vraiment au bout du bout après la ligne. J’avais bien commencé le chrono, en partant très fort. D’ailleurs, j’avais même le meilleur temps intermédiaire en y passant, mais ensuite, je me suis écroulée, avec le vent de face. Et finalement, je n’ai pas ressentie de fatigue particulière sur la course en ligne. J’ai bien récupéré.
« J’EN PROFITE »
Tu avais marqué les esprits en début d’année en gagnant d’entrée sur la 1ère étape du Tour Down Under, pour tes débuts chez Trek-Segafredo. Comment se passent tes débuts dans l’équipe ?
Je suis très contente de la façon dont ça se déroule. Tout le groupe croit en moi. J’ai appris beaucoup avec mes coéquipières. Dans cette équipe, il y a des filles très expérimentées qui peuvent m’apprendre énormément de choses, alors j’en profite.
Tu as pris la 3e place de Gand-Wevelgem : un signe pour l’avenir ?
Les Classiques sont les courses que je préfère, j’aimerais en gagner dans le futur. Mais l’objectif principal, à moyen terme, reste la piste. Il y aura les Jeux Olympiques l’année prochaine et c’est mon rêve d’y aller.