Elia Viviani : « Le circuit l’exigeait »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Le maillot étoilé de Champion d’Europe reste en Italie. Après Matteo Trentin l’an passé, c’est Elia Viviani qui s’est imposé, ce dimanche, sur le circuit d’Alkmaar (Pays-Bas), au terme d’une course très animée. Alors que l’on pouvait s’attendre à un sprint entre les coureurs les plus rapides du Continent, c’est finalement au terme d’une échappée à trois puis d’un dernier duel face à son habituel coéquipier Yves Lampaert, que l’Italien de la Deceuninck-Quick Step a décroché le titre (voir classement). DirectVelo a recueilli la réaction du futur coureur de la Cofidis après la course. 

DirectVelo : L’ensemble de la Squadra Azzurra et toi-même avez fait preuve d’une grande maîtrise tout au long de ce Championnat !
Elia Viviani : Après un Grand Tour, je sais que je récupère bien, en général, et je suis toujours en bonne forme dans les semaines qui suivent. A la fin du Tour, j’ai vraiment essayé de rester concentré. La victoire à Londres m’a vraiment fait du bien, c’était bon pour le moral. Je suis arrivé ici super motivé, et ça l’a fait ! Je suis très heureux de cette victoire.

On n’a pas l’habitude de te voir aussi offensif !
On savait que ça n’allait pas être une simple course plate qui devait se terminer au sprint. On avait prévu d’être à l’attaque. On voulait faire exploser le groupe, et c’est ce qui est arrivé. Ensuite, on a réussi à super bien contrôler la situation. Si ça n’avait pas marché avec moi, on aurait encore eu la carte de Matteo Trentin, qui marche très fort en ce moment, comme on l’a vu notamment sur le dernier Tour de France. Le groupe était très solide.

Dans le final, tu t’es retrouvé en tête avec un autre très gros sprinteur, Pascal Ackermann, et ton habituel coéquipier chez Deceuninck-Quick Step, Yves Lampaert : comment as-tu géré cette drôle de situation ?
C’était un sacré coup. Tactiquement, c’était très bien joué. En fait, avant de sortir, on sentait que ça ne tournait pas bien dans ce premier petit peloton. Je voyais bien que quelques coureurs essayaient de sauter des relais, alors on a voulu relancer un nouveau mouvement, encore une fois. A trois, on a très bien collaboré. Puis « Lampi » a tenté d’attaquer, mais c’était prévisible.

« PAS CERTAIN QUE LA RADIO CHANGE GRAND-CHOSE »

N’était-il pas envisageable, ce midi au départ, que tu attendes simplement un sprint massif ?
Il fallait être offensif, c’était certain. Le circuit l’exigeait. Les jambes brûlaient pour tout le monde et il fallait créer des différences. Le vent a rendu la course difficile dès le début. On pouvait vite perdre beaucoup de coureurs. De toute façon, on savait que certains coureurs pouvaient perdre la course au bout de quinze kilomètres. Il fallait toujours être dans les vingt premiers. Dans tous les virages, il y avait le risque de prendre une cassure. C’était une superbe course, très agréable.

Ce Championnat d’Europe s’est disputé sans oreillettes. Est-ce l’une des explications à cette course très plaisante à regarder ?
Je ne suis pas certain que la radio change grand-chose dans ces cas-là. Si tu as les idées claires et une équipe forte, ça ne fait pas une grande différence au final. Au départ, on savait ce que l’on avait à faire. En course, on peut parler entre nous, c’est déjà suffisant.

Ce Championnat d’Europe a-t-il, selon toi, pris de l’importance dans le calendrier international ?
Quand vous regardez la start list, vous voyez que c’est important pour tout le monde. Tous les sprinteurs sont là. C’est la quatrième édition et les vainqueurs, jusqu’à présent, sont Peter Sagan, Alexander Kristoff, Matteo Trentin et moi-même… C’est plutôt pas mal non ? Ce ne sont que des “grands noms”. Les coureurs qui ont remporté cette course ont toujours bien porté le maillot par la suite, en gagnant sur le Tour ou sur les Classiques avec. J’espère faire la même chose.

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