Mikkel Bjerg, le Yorkshire puis le WorldTour
La semaine passée, le Champion du Monde Espoirs du contre-la-montre en titre, Mikkel Bjerg, n’est pas parvenu à être sacré à l’échelle continentale. Sur le circuit d’Alkmaar, aux Pays-Bas, le Danois n’a été devancé que par un seul homme lors du Championnat d’Europe : son propre compatriote Johan Price-Pejtersen (voir classement). Une demi-surprise puisque les deux hommes avaient déjà eu l’occasion de s’affronter en juin, lors du Championnat national, pour le même résultat à la clé. “J’étais arrivé là-bas affaibli physiquement après être tombé malade. Cela dit, il avait déjà montré à quel point il était fort et je savais, en venant à Alkmaar, qu’il allait être l’homme à battre. Il est tellement fort, c’est incroyable !”, préfère rigoler Mikkel Bjerg, auprès de DirectVelo.
Battu par un coureur qu’il connaît bien, Mikkel Bjerg promet ne pas être déçu. Il faut dire que le garçon voit maintenant plus loin. Après deux saisons au sein de la formation américaine Hagens Berman Axeon, il s’est récemment engagé avec la WorldTour UAE Team Emirates. “J’espère apprendre beaucoup et faire déjà de belles et nombreuses courses difficiles dès 2020. C’est comme ça que je passerai encore un cap. Je suis super impatient !”. Dans sa nouvelle formation, il va rejoindre de nombreux autres jeunes talents très prometteurs, tels qu’Andres Camino Ardila, Brandon McNulty, Jasper Philipsen ou encore Tadej Pogacar. “C’est super motivant de voir tellement de jeunes talents rejoindre cette équipe. On voit qu’ils ont changé leur façon de recruter, et qu’ils se tournent clairement vers les talents prometteurs de ma génération. C’est un pari sur le long terme, c’est super intéressant”.
« C’EST QUELQUE CHOSE DE TRÈS PERSONNEL, IL N’Y A PAS DE RÈGLES »
Alors qu’il aurait pu rejoindre le WorldTour encore plus tôt, le coureur de 20 ans avait fait le choix de la patience et de la sagesse. “Encore aujourd’hui, je suis très heureux de mon choix d’être resté à ce niveau, chez Axeon, en 2019. Je ne regrette rien. C’était vraiment le bon choix. J’ai eu le temps d’apprendre à devenir de plus en plus professionnel, sur le vélo comme en dehors. Chaque week-end, j’apprenais quelque chose de nouveau”. Lorsqu’on lui demande si tous les jeunes talents devraient opter pour le même choix, Mikkel Bjerg répond très clairement : “Je pense que c’est quelque chose de très personnel. Il n’y a pas de règles. Pour ma part, j’avoue que je devais aussi passer un cap en tant qu’homme. Il fallait tout simplement que j’apprenne à vivre seul, à me débrouiller, sans mes parents et ma famille. Je suis sûr que plein de jeunes de mon âge connaissent le même problème. Il faut réussir à trouver un bon compromis, pour atteindre le très haut niveau tout en parvenant à garder un équilibre familial autour de soi”.
En attendant de débuter un nouveau chapitre de sa carrière l’hiver prochain, le double lauréat du Chrono des Nations a une saison à conclure. Et les objectifs seront élevés. “Le Championnat du Monde sera le gros objectif de la fin de saison. Il y aura aussi le Tour du Danemark, et deux-trois autres chronos, mais en réalité, ce sera tout pout le Mondial. Le parcours sera vraiment bien pour moi, sur le chrono. Je veux gagner une nouvelle fois”.