Matis Louvel : « J’ai trop attendu »

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Matis Louvel a sans doute eu le temps de se voir en Champion de France. Lors d’un sprint final au couteau, le Normand n’est finalement pas parvenu à déborder Théo Delacroix et Anthony Jullien, pour une demi-roue. L’habituel coureur du VC Rouen 76 se contente ainsi de la médaille de bronze (voir classement). Stagiaire à la Groupama-FDJ en cette fin de saison, le coureur de 20 ans souhaite surtout garder le positif de cette expérience, qui confirme sa progression des derniers mois. DirectVelo a recueilli la première réaction de Matis Louvel après l’arrivée.

DirectVelo : Te satisfais-tu de ta médaille de bronze ?
Matis Louvel : Je ne peux pas dire que ce soit une déception, car c’est mon premier podium au niveau national. Jusqu’ici, les Championnats ne me réussissaient jamais trop. Soit j’avais de mauvaises jambes, soit tactiquement, je ne me retrouvais pas dans le bon coup. En y repensant, j’aurai toujours des regrets en me refaisant le sprint… On ne va pas revenir sur le sprint, c’est comme ça... J’ai trop attendu avant de lancer.

« IL FALLAIT ROULER ENSEMBLE JUSQU'À LA FIN »

Surveillais-tu l’un de tes deux adversaires en particulier à l’amorce de ce dernier kilomètre ?
Je ne craignais pas un coureur plus qu’un autre. Sur un Championnat de France, tout le monde peut se sublimer. On ne sait jamais ce qu’il peut se passer. Il ne fallait se focaliser sur personne, et sur tout le monde en même temps. Sur le sprint, j’ai peut-être eu peur de ne pas être assez costaud, et je n’ai pas pu remonter mes adversaires. Si j’avais lancé un peu plus tôt, j’aurais peut-être pu espérer un meilleur résultat.

La course a été particulièrement intense et tu as dû t’employer rapidement…
Au tout début, quand l’échappée est partie, je n’étais pas dedans. J’ai fait l’effort de ressortir pour rentrer de derrière, assez rapidement. C’était long, usant.. Tout le monde savait que ça allait se jouer dans les trois derniers tours. Ensuite, une fois dans le bon groupe, je voulais que le nombre de coureurs à l’avant rétrécisse. J’ai attaqué une première fois dans l’avant-dernier tour, puis sur la ligne au passage à la cloche. J’ai senti que j’avais encore de bonnes jambes. Un peu plus tôt, je l’avais joué à l’économie. On s’est retrouvé à trois et là, on s’est dit qu’il fallait rouler ensemble jusqu’à la fin.

« J’AVAIS PEUR D’ÊTRE SUR LA PENTE DESCENDANTE »

Cette médaille est avant tout la confirmation de ton bel exercice 2019 jusqu’à présent !
Oui, j’ai effectué une belle progression cette année. J’ai passé un voire deux caps. Depuis quelques semaines, je marche fort. J’avais peur d’être sur la pente descendante. J’espère que ça va continuer comme ça, pour finir l’année en beauté.

Ces derniers jours, tu étais déjà dans le bon coup lors de la Polynormande, pour tes débuts en tant que stagiaire de la Groupama-FDJ…
C’était en Normandie, chez moi. J’étais vraiment satisfait de participer à cette course. Finalement, la configuration de la course était sensiblement la même qu’ici, avec une grosse échappée d’une trentaine qui est vite partie à l’avant. Par contre, cette fois-là, je n’ai pas réussi à rivaliser avec les meilleurs sur la fin (sourires). Mais cette journée m’avait mis en confiance pour ce Championnat. J’ai déjà pu y acquérir beaucoup d’expérience. C’est un rêve d’enfant que j’ai réalisé le week-end dernier.

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