Guillaume Martin : « Ça ne va pas m’apporter grand-chose »

Crédit photo Aurélien REGNOULT - DirectVelo

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Guillaume Martin enchaîne les places d’honneur. 5e du Tour de Burgos puis 3e du Tour du Limousin, le Normand de Wanty-Gobert a décroché, ce dimanche, la 3e place du Tour du Doubs (1.1 - voir classement). Bien que satisfait de ce nouveau résultat, le futur coureur de Cofidis avait tout de même dû mal à cacher sa déception au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Quel sentiment domine après ce nouveau podium ?
Guillaume Martin : C’est toujours bien. Il est mieux de terminer 3e que 25e, mais il y a de la déception. J’ai déjà fait beaucoup de places d’honneur cette saison. Je ne crache pas dessus mais ça ne va pas m’apporter grand-chose de terminer 3e. Je cherche à remporter une nouvelle course d’ici la fin de saison. Je n’en étais pas loin aujourd’hui (dimanche). J’en avais les moyens. J’arrive à jouer placé sur quasiment toutes les manches de la Coupe de France. Mais je ne suis pas sûr que ce soit le genre de courses où je peux gagner. Il me manque toujours quelque chose pour faire la différence, un “sprint”, un “punch”... Dans le Larmont, je peux faire exploser le peloton mais il y a toujours deux-trois coureurs qui restent dans ma roue. Le final était en descente, c’était donc compliqué pour moi face à un rouleur comme Stefan Küng.

« UNE BONNE PARTIE DE LA MONTÉE EN TÊTE »

Tu semblais costaud dans le Larmont !
Je me sentais vraiment bien dans le final. J’ai dit à Thomas Degand de monter fort le pied pour se rapprocher des échappés. Il a très bien fait ça. J’ai attaqué, peut-être un peu tôt mais j’ai profité de son appui. J’ai fait une bonne partie de la montée en tête. David Gaudu m’a un peu relayé. Je n’ai hélas pas pu me détacher. Ça s’est regardé sur le haut qui était moins difficile.

Puis il y a eu un cafouillage au sommet. Que s’est-il passé ?
Sur le haut de la bosse, nous avons été tout droit. Nous avons suivi les motos. Il y a même eu une chute à ce moment-là. J’ai fait demi-tour. Ca s’est regroupé. Stefan Küng a fait une très belle descente et il est parti seul. 

« J’AI ENVIE DE RENDRE A WANTY-GOBERT »

Il reste une place en Équipe de France pour le Championnat du Monde. Es-tu candidat ?
Si on fait appel à moi, je ne vais pas refuser. Mais je ne suis pas sûr d’être dans les plans de Thomas Voeckler pour ce Mondial. Pour être honnête, j’ai plus en tête les Jeux Olympiques et le Mondial 2020 où les parcours vont mieux me correspondre. En attendant la saison prochaine, j’ai une belle semaine qui arrive, en Italie. Il n’y aura pas beaucoup d'arrivées en bosse, hélas. Il faudra jouer malin, être intelligent pour sortir.

Tu disputes tes dernières courses avec Wanty-Gobert. Commences-tu à être nostalgique ?
Pour l’instant, je suis à fond dans le truc. Pour Wanty-Gobert, c’est la fin d’une ère. Marco Minaard, avec qui j’ai fait un grand nombre de courses depuis quatre ans, arrête le vélo. Mais nous sommes tous concentrés sur la fin de saison et on ne se rend pas vraiment compte que c’est la fin d’une aventure. J’ai envie de rendre à Wanty-Gobert ce qu’on m’a donné en leur offrant le plus de points possibles jusqu’à la fin de saison.

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