Léo Bouvier : « De grands coureurs avec moi »
Léo Bouvier n'a pas calculé. Dès les premiers mètres de ce Tour de Moselle (Élite Nationale), le coureur du SCO Dijon-Team Matériel-vélo.com s'est rué à l'attaque. ''C'était long, explique-t-il à DirectVelo à l'issue de la journée. On est parti dès le kilomètre 0 avec Sylvain Moniquet. Quand j'ai vu les coureurs qui étaient sortis, je savais que c'était une échappée qui irait loin. Il n'y avait que des bons coureurs qui ne rechignent pas à la tâche. Il y avait de belles équipes représentées''.
En tête de course, l'Espoir 3 a joué les rôles d'éclaireur. Et surtout, il a permis à ses coéquipiers de ne pas à avoir à assumer le poids de la course à l'arrière. ''Souvent quand le SCO Dijon n'est pas représenté dans l'échappée, on roule derrière. Je savais que l'on n'allait pas rouler si j'étais devant''. Bien qu'il ait souffert du vent dans la roue de ses compagnons d'échappée, Léo Bouvier a apprécié sa journée passée à l'avant. ''Ça fait plaisir d'être devant que ça faisait longtemps que je n'avais pas pris une grosse échappée comme celle-là''.
« CE N'EST PAS EXCEPTIONNEL »
Distancé par ses compagnons d'échappée dans le final vallonné (voir classement), le Dijonnais n'est pas parvenu à décrocher le résultat escompté. À l'arrivée, sa 8e place le laisse sur sa faim. ''Il y a un petit peu de déception. Ce n'est pas exceptionnel. J'aurais aimé faire mieux, mais le final était vraiment très dur. Il y avait de grands coureurs avec moi et c'est pour ça que c'était difficile'', relativise-t-il. Désormais bien positionné au classement général, Léo Bouvier entend profiter de cet avantage dans l'optique de se mettre au service de ses leaders Jérémy Cabot et Adrien Guillonnet. ''On a une belle équipe. Si je peux leur servir en me glissant à nouveau dans une échappée pour leur permettre de ne pas rouler, ça sera bien pour eux. J'espère pouvoir les aider''.
Ce week-end, le coureur de 21 ans s'entend à une fin de Tour de Moselle exigeante. ''La dernière étape peut être dure. Elle est longue et ils annoncent de la pluie. Il y aura pas mal de dénivelé, du vent et les courses de fin de saison sont toujours ouvertes. Il y a des coureurs fatigués, des coureurs qui n'ont plus envie et des coureurs qui veulent sauver leur saison. Ça sera assez difficile''. Toutefois, avant de se frotter à cette ultime étape, Léo Bouvier sait qu'il devra affronter une double étape, ce samedi. ''Il faudra se lever tôt. C'était déjà comme ça ces deux dernières semaines aux 4 Jours des As et à la Boucle de l'Artois. Ce n'est pas l'idéal, mais on commence à s'y habituer et c'est pour tout le monde pareil'', conclut-il.