Benjamin Thomas : « Que des champions devant »

Crédit photo Corentin Richard - DirectVelo

Crédit photo Corentin Richard - DirectVelo

Champion de France de la spécialité, Benjamin Thomas n'a pas réussi à terminer dans le haut du classement du Championnat du Monde Élites du contre-la-montre. Au terme des 54,1 kilomètres d'effort, l'habituel sociétaire de la Groupama-FDJ a dû se contenter de la 27e place (voir classement). Il a fait le point avec DirectVelo à l'issue de l'épreuve.

DirectVelo : Comment s'est déroulé ton contre-la-montre ?
Benjamin Thomas : Le contre-la-montre s'est assez bien passé. J'ai respecté le tableau de marche que l'on avait planifié avec mon entraîneur. Je n'ai pas de regrets à avoir, j'ai tout donné. Ça se fait à la pédale. Il n'y a pas de secrets. Je vais essayer de continuer à progresser chaque année. Ça ira de mieux en mieux. L'an passé, j'avais fait Top 20, mais cette fois-ci, je suis plus loin. Le niveau est très relevé et il n'y a que des champions devant.

« ÇA SE JOUE BEAUCOUP DANS LA TÊTE »

Comment as-tu géré ton effort ?
Dans les parties plates, il faut se concentrer sur l'aérodynamisme et rentrer la tête pour gratter des secondes. Dans les bosses, il y a beaucoup de changements de rythme. Ce qui fait la différence, c'est la relance au sommet. Il faut réussir à reprendre de la vitesse tout de suite. Ça se joue beaucoup dans la tête. Thomas Voeckler nous avait dit de ne pas nous déconcentrer et de rester dans notre chrono. Certains moments, on a mal et l'on pense à autre chose, mais il faut tout de suite se reconcentrer sur l'effort, la souffrance et la vitesse. Je n'ai pas craqué dans le final. J'ai réussi à maintenir la vitesse, même si j'étais un cran en-dessous des meilleurs.

Comment te sentais-tu après avoir abandonné la Vuelta suite à une angine ?
Au final, je suis ressorti de la Vuelta avec du jus. Je n'ai pas fait la dernière semaine de course qui était assez dure. Les autres coureurs ont pris pas mal de pluie et de froid. J'ai pu rentrer chez moi et me préparer. Finir la course m'aurait peut-être donné plus de forces, mais j'ai compensé en m'entraînant chez moi. En plus, j'avais de la fraîcheur. Je pense donc être arrivé avec la même forme que si j'avais terminé. En terme de puissance, j'ai développé plus de watts que je ne l'avais planifié. Aujourd'hui (mercredi), je ne pouvais pas aller plus vite. J'ai été battu par les meilleurs.

« IL NE FAUT PAS SE DISPERSER »

Prochainement, tu seras de retour sur les vélodromes !
L'objectif sera d'essayer de se qualifier pour les Jeux Olympiques en poursuite par équipes. Sur l'omnium et l'américaine, on a déjà marqué de gros points l'an passé, mais il ne faudra pas se relâcher. Je vais m'aligner sur les trois disciplines. On verra dès les Championnats d'Europe et les trois premières manches de Coupe du Monde ce que ça va donner. On va essayer d'aller chercher de gros points et des podiums avec l'Équipe de France. Ça sera très dur parce qu'il y a les Anglais, les Australiens, les Italiens et toutes les autres nations. Heureusement, on a Corentin Ermenault qui revient fort. Thomas Denis revient également après toutes ses blessures. Il y a également Louis Pijourlet et Florian Maître ou encore Bryan Coquard. On a un gros collectif. On va essayer de se tirer vers le haut. J'espère que l'on pourra battre le record de France de poursuite dans les prochaines semaines. Tout est jouable.

Aux Jeux Olympiques, tenteras-tu de doubler piste et contre-la-montre ?
Je pense qu'il faudra se focaliser uniquement sur la piste. Même en préparant le Championnat du Monde du contre-la-montre, j'ai pris plus de quatre minutes. Aux Jeux, se focaliser sur deux spécialités, ça serait passer à côté de quelque chose. Il y a également d'autres très bons rouleurs comme Pierre Latour ou encore Rémi Cavagna. En France, il y a un bon réservoir pour performer aux Jeux Olympiques. Il ne faut pas se disperser sur toutes les disciplines. Le niveau est trop haut. Pour moi, ça sera la piste.

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