Saison après saison, Aurélien Le Lay continue de monter en puissance. Lauréat de Paris-Mantes-en-Yvelines au mois d'avril, le sociétaire de Côtes d'Amor-Marie Morin-Véranda Rideau a démarré l'exercice 2019 en trombe, de quoi confirmer qu'il avait franchi un nouveau palier. Vainqueur à trois reprises à la fin de l'année, la satisfaction règne chez le Breton. ''La saison est positive. Elle avait très bien commencé avec la gagne en Coupe de France. J'espérais continuer sur la même lancée, mais j'ai eu quelques coups d'arrêts avec mes chutes au Tour de Bretagne et au Tour de la Manche. Après, les sensations étaient là, mais c'était dur de retrouver des repères dans le peloton avec la peur de ne pas retomber'', explique-t-il à DirectVelo. 

Perturbé par les séquelles psychologiques que lui ont laissé ces deux cabrioles, l'ancien footballeur n'a pas connu la même réussite qu'au cours du printemps. Néanmoins, il s'est montré régulier de bout en bout. ''J'ai prouvé que même avec 70 jours de course, je n'avais pas de fatigue. Sur presque chaque course, j'ai eu l'opportunité de jouer avec les plus costauds. J'ai franchi un palier. J’espère que l'an prochain, je vais encore franchir une marche'', reprend celui qui ne s'attendait pas à être en mesure d'évoluer à un tel niveau. ''J'étais le premier surpris de gagner dès ma deuxième manche de Coupe de France. Je pense qu'il n'y a pas beaucoup d'autres coureurs qui l'ont fait avant'', sourit-il. 

« UNE DERNIÈRE ANNÉE À NE FAIRE QUE DU VÉLO »

À 25 ans, Aurélien Le Lay ne se fait guère d'illusions quant à ses chances d'accéder à l'échelon supérieur. Il estime que son âge n'incite pas les formations professionnelles à s'intéresser à lui. ''Je n'ai pas eu de contacts. Toutes les équipes veulent engager des jeunes coureurs. C'est la course aux prodiges. Pour ma part, j'ai commencé le vélo à 20 ans''. En dépit de cette tendance, il refuse de se résigner et promet de tenter de forcer son destin. ''Même si je n'ai que 5% de chance de passer professionnel, il faut toujours y croire. Je vais effectuer une dernière année à ne faire que du vélo à Côtes d'Amor-Marie Morin-Véranda Rideau pour me faire un palmarès''.

En 2020, l'ancien coureur du VC Avranches tentera de poursuivre sur sa bonne dynamique. Il aura à coeur de franchir une nouvelle marche. ''Je pense que physiquement, j'ai encore de la marge. Il y a d'autres qualités comme mon sprint qui peuvent être améliorées, mais je préfère garder mes qualités de puncheur. Je suis bien comme je suis''. Pour tenter de marquer les esprits, un résultat en Classe 2 sera sa priorité. ''L'objectif, c'est de gagner. On aura une équipe renouvelée. J'espère que collectivement, on va réussir à faire de belles choses. Il y a de belles individualités qui arrivent et des jeunes qui vont nous montrer qu'ils ne sont pas en N1 pour rien'', conclut-il.