Une semaine après le Grand Prix La Marseillaise, Benoît Cosnefroy est remonté sur le podium en vainqueur au terme de la 50e Etoile de Bessèges. Mais cette fois-ci, c'est au bout d'une course par étapes qu'il s'impose, sa deuxième après le Tour du Limousin l'an dernier. Une étape importante dans son apprentissage, comme il l'a expliqué auprès de DirectVelo avant le podium protocolaire. 

DirectVelo : Doublé Marseillaise-Bessèges, c'est un début de saison énorme pour toi ! 
Benoît Cosnefroy : C'est un début parfait. Gagner la Marseillaise, c'était idéal. Lever les bras aussi vite, c'était parfait. Avant l'Etoile de Bessèges, je me disais "pourquoi pas le général ?" et l'équipe comptait sur moi pour ce classement.

Comment as-tu géré ton contre-la-montre ?
J'ai mis un peu de suspense ! (rires). On m'a dit que j'étais dans le même temps qu'Alexys (Brunel). Sur le plat, je savais que j'allais être moins rapide que lui mais j'espérais faire une bonne dernière montée. Je suis resté dans le plan de base qu'on avait prévu avec l'équipe et mon entraîneur de contre-la-montre.

« ÇA APPORTE BEAUCOUP DE PRESSION »

C'est-à-dire ?
Je devais aller vite sur le plat pour ne pas perdre trop de temps, sans monter trop haut dans les tours. Et ensuite, je devais faire la meilleure montée finale, tout en gestion car elle est longue... C'est ce que j'ai fait mais je ne savais pas si j'allais gagner. Je l'ai faite avec les moyens que j'avais.

Tu réponds donc aux attentes de ton équipe...
Quand il m'ont dit qu'ils comptaient sur moi pour le général, je leur ai répondu ; "merci de la confiance" mais je ne savais pas si j'allais être à la hauteur de leurs ambitions. Je n'ai pas souvent couru pour les classements généraux mais j'ai pris ça comme de la construction de mon expérience. L'équipe m'a bien accompagné toute la semaine. Faire une semaine à jouer le classement général, ça apporte beaucoup de pression, une attention de chaque kilomètre. Ce n'est pas évident à gérer et je n'y suis pas habitué mais ça se termine en beauté donc c'est parfait.