Les finances de la FFC vont souffrir du Coronavirus

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

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A raison de 3,70 euros par engagement et 755 euros de droit d'organisation pour une Elite Nationale ou 1305 euros par jour pour une Classe 2 comme le Tour de Normandie, le calcul du manque à gagner pour la Fédération française de cyclisme en cas d'annulation de course est facile à faire. La perte concerne de la même façon les comités régionaux.

Le trésorier général de la FFC, Gilles Da Costa, interrogé par DirectVelo ne le cache pas. "Nous sommes très inquiets. La situation est très grave dans ses conséquences financières", affirme-t-il. Le passage au stade 3 de l'épidémie signifierait "un abaissement des seuils de regroupement, voir des interdictions totales. On s'oriente vers une logique d'annulations pour une période de plusieurs semaines", ajoute-t-il.

UN MODÈLE ÉCONOMIQUE EXPOSÉ AUX ANNULATIONS

Le modèle économique de la FFC la rend très vulnérable aux conséquences du virus. "Nous sommes liés à l'événementiel et l'événementiel est le secteur le plus immédiatement touché par l'ensemble des mesures". Ce modèle économique basé sur l'organisation et la participation est mathématiquement mis en péril par les annulations de courses.

La FFC perd notamment de l'argent en cas d'annulation d'épreuves officielles, comme les manches de Coupe de France et des droits d'organisations qui y sont liés. "Il y a déjà des acomptes de versés dans certains cas". Le calendrier régional concerne aussi les finances fédérales à travers les droits d'engagement. "Le public est moins nombreux mais on peut imaginer des cascades d'annulation et aussi des concurrents qui renoncent à courir pour ne pas risquer de propager le virus", prévoit le Franc-Comtois. Le problème est identique pour la Ligue Nationale de Cyclisme qui s'occupe du calendrier professionnel.

BÉNÉFICIER DES AIDES AUX ENTREPRISES

Une autre source de produits comptables est le nombre de licences. "Au mois de février, elles ne sont pas toutes prises. Les mois de mars et avril sont traditionnellement des gros mois de prises de licences. L'épidémie va en conduire certains à différer, voir à annuler leur prise de licence. Ce seront des pertes en terme de chiffre d'affaire", craint Gilles Da Costa.

Pour mesurer les pertes à venir, une réunion de crise est organisée ce mercredi après-midi à la Fédération. L'objectif est de chiffrer les conséquences financières selon plusieurs scénarios, "si nous sommes entravés jusqu'à fin avril, fin mai ou fin juin. Ensuite, nous présenterons ces chiffres à notre ministère", indique le trésorier général. L'objectif de la FFC est de bénéficier, comme les autres entreprises, des dispositifs d'aides fiscales et sociales. Le trésorier général craint déjà que la note soit salée, "alors que nous étions en phase de redressement des finances, nous sommes brisés dans notre élan".

Jeudi, Michel Callot, le Président de la fédération, devrait faire une déclaration sur la situation de la FFC.

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