Olivier Le Court de Billot : « Le confinement ne change rien à ma vie »
Tandis que les coureurs rongent leur frein en cette période de confinement, Olivier Le Court de Billot s'en accommode. En effet, le sociétaire du GSC Blagnac Vélo Sport 31 n'a pas le droit de s'entraîner, dehors, à cause d'une sévère chute au Circuit de l'Essor début février (lire ici). "Le confinement ne change rien à ma vie. Je suis déjà en confinement depuis un mois et je devais de toute façon rester chez moi jusqu'en mai, déclare-t-il à DirectVelo. J'ai entendu que la saison pourrait se prolonger, c'est une bonne chose pour moi".
Alors qu'il était échappé sur cette deuxième épreuve de l'Essor Basque, le Mauricien a effectué un vol plané, après avoir heurté un trottoir dans un virage, à la fin d'une descente. Il s'est cassé deux côtes, son poumon a été touché... et son rein a été fracturé au stade 4. "Si ça avait atteint le 5e stade, il n'aurait plus fonctionné. Pendant trois jours, ils ont hésité à me l'enlever car ça saignait trop et j'aurais pu avoir une hémorragie interne", indique-t-il. Au total, il aura passé huit jours à l'hôpital dont quatre en réanimation. "En une semaine, j'ai perdu quatre kilos". Durant cette période, sa famille à l'Île Maurice n'a pas reçu d'informations de la part de l'hôpital. "Les médecins ne voulaient pas leur faire peur et ça évitait qu'ils gaspillent des billets d'avion. Ils leur ont tout dit après, quand ça allait mieux".
Le coureur de 26 ans mesure sa chance de pouvoir de nouveau pédaler. "Je relativise. Sur le coup, je me suis dit que j'allais tout arrêter. Mais quand j'ai repris mes esprits, j'étais prêt pour un retour". Depuis trois semaines, il a repris le home-trainer. La première semaine, il effectuait des séances de 20 minutes, puis 40 minutes jusqu'à 1h20 désormais. "Au début, j'avais la tête qui tournait un peu. J'ai perdu beaucoup de muscles. Je reprends la base, la technique de pédalage sans trop forcer pour ne pas faire monter la tension afin d'éviter un saignement interne dans le rein", avoue-t-il. À sa sortie d'hôpital, il a pu compter sur le soutien de ses coéquipiers et de ses dirigeants. "Ils venaient me voir. Un DS me faisait les courses et certains m'ont proposé de faire le ménage. Au début, j'étais vraiment affaibli, j'étais « mort » après avoir pris une douche", termine celui qui vit en collocation à Venerque à côté de Toulouse avec Flavien Maurelet (St-Michel-Auber 93).