Alexandre Jamet : « Pas trop envie d'y penser »

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

Alexandre Jamet vit au jour le jour. 2020 devait être la dernière saison du sociétaire de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme. "Pour le moment, je n'ai pas trop envie d'y penser. Je verrai comment se finit la saison, si on peut recourir... Si ce n'est pas le cas, peut-être que je vais retrouver la motivation, confie-t-il à DirectVelo. Il faudra que je pèse le pour et le contre. Je me dis que c'est encore loin. Or, c'est compliqué de se projeter aussi loin".

Les courses qui le font vibrer, comme le Grand Prix de Saint-Etienne Loire, Annemasse-Bellegarde, le Grand Prix de Vougy ou le Tour du Pays Roannais, ont été annulées. "On voit plein de trucs passer sur les sites, notamment DirectVelo. C'est assez catastrophique. La plupart du temps, les courses sont annulées et non reportées. Il y a des mecs qui disent dans des articles de laisser tomber la saison 2020. Ce n'est pas forcément très optimiste". Le Grand Prix de Saint-Etienne Loire pourrait être au calendrier de la Coupe de France N1 l'an prochain (lire ici). Un argument pour continuer ? "Mon entraîneur Simon Gosselin me dit de refaire une saison pour Sainté, mais on en est encore tellement loin", insiste-t-il. 

UN MANQUE D'ADRÉNALINE

Le coureur qui vient de fêter ses 27 ans passe son confinement, dans un appartement, à Montluçon (Allier). Sa copine travaille à l'hôpital, en gériatrie. "Comme il n'y a pas de trop de cas Covid-19 ici, elle a été épargnée, elle n'a pas été réquisitionnée". L'ancien roannais, lui, s'occupe comme il peut. "J'essaie de lire un peu, je regarde la télé et j'aime bien faire la cuisine. Mais ça commence à être long. Au début, ça allait bien, ça passait assez vite. Maintenant, on a hâte de sortir". Arrivé sur le tard au vélo, à 18 ans, il revient à ses premiers amours, la course à pied, qu'il a pratiquée pendant dix ans. "Je connais des chemins pas très loin. Je peux me permettre d'aller courir. J'aime bien y aller de temps en temps, c'est vraiment sympa".

Afin de casser la routine du home-trainer, il ne fait plus que des courses virtuelles. "Je n'ai jamais trop aimé le home-trainer. Avec les courses en ligne, ça passe beaucoup plus vite. J'arrive à faire 1h30, parfois plus. Avec les copains, on se donne rendez-vous, on discute tout en roulant avec les avatars à côté. Ça permet de garder le contact, c'est ce qui est sympa". Mais rien ne remplace les courses réelles. "On a le manque de l'adrénaline de la course, on recherche ces sensations-là. Les objectifs font que je m'entraîne, mais c'est compliqué de lire l'avenir et de rester motivé".

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