Thomas Acosta : « Je garde espoir »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Auteur d'un début de saison réussi, Thomas Acosta espérait un avenir à l'échelon supérieur. La crise liée au coronavirus perturbe ses plans. "Tous les éléments étaient favorables. Mais maintenant, avec la crise sanitaire et économique, c’est difficile d’envisager un avenir chez les pros". Le vainqueur de Bordeaux-Saintes n'a néanmoins pas encore rendu les armes. "Je garde espoir, on ne sait jamais ce qui peut arriver". D’autant plus que toutes les conditions étaient réunies pour une grande saison, avec une équipe roannaise dévouée et un sponsoring privé, qui devait lui permettre de "ne penser qu’au vélo et aux objectifs de l’année"

À bientôt 23 ans, Thomas Acosta a quitté la catégorie Espoirs. "Je reste jeune, la suite dépendra de la reprise des courses. On ne sait pas comment préparer l’avenir, ça crée beaucoup de doutes". Quant à un retour sur les courses en 2020, le sociétaire du CR4C Roanne suit la vision de Nicolas Prodhomme (lire ici). "Je préfère me dire que c’est terminé, et si on arrive à courir cette année, je ferai le nécessaire, se projette-t-il. De toute façon, je continue à m’entretenir pendant le confinement, mais je n’espère rien". De plus, son état de forme ne représente pas un facteur d’inquiétude. "C’est un peu comme une préparation hivernale, et on aura le temps de préparer les courses avant".

« JE PRENDS DES FESSÉES »

Pendant le confinement, Thomas Acosta garde un lien avec l’encadrement du CR4C Roanne et ses coéquipiers. "J’ai Jacques Dumortier au téléphone (le président, NDLR), mes coéquipiers en vidéoconférence, on garde une synergie d’équipe. Et nos directeurs sportifs nous envoient des e-mails pour nous informer des courses en ligne qui se déroulent." Un exercice auquel se prête le nouveau roannais. "Je prends des fessées, s'amuse-t-il. Mais c’est à la rigolade, pour découvrir de nouvelles choses et garder le goût de l’effort". Bien que la simulation s’éloigne d’une course réelle. "Je les fais à fond, mais ce sont des zones de travail sur des efforts courts, puisque les courses durent environ une heure". 

Thomas Acosta prend malgré tout l’entraînement sur home-trainer au sérieux. Pour preuve, il a fait appel à Bernard Roux, entraîneur de Laurent Roux avant le passage de ce dernier chez les pros. "Je me suis rapproché de lui pour le travail spécifique et améliorer les points faibles". Et en attendant d’en récolter les fruits sur la route, le sociétaire du CR4C Roanne profite du temps libre en campagne. "Je me recentre sur moi-même, je jardine, je me promène… ce n’est plus la même charge de fatigue que d’habitude, constate-t-il. Pour être bien sur le vélo, il faut être bien dans la tête, alors je prends le positif". 

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