Adria Moreno est toujours aussi régulier. Après deux saisons pleines à l’AVC Aix-en-Provence, l’Espagnol avait décidé de changer d’air cette saison en rejoignant la meute des « loups » du VC Villefranche Beaujolais. En février, il avait tout juste eu le temps de se mettre en jambes en signant directement trois Top 10 sur les Boucles du Haut-Var, le GP du Pays d’Aix et le GP de Puyloubier (voir sa fiche résultats) avant que la saison ne soit interrompue. Pour son retour à la compétition la semaine dernière, le coureur de 28 ans a une nouvelle fois fait belle impression d’entrée de jeu en faisant partie des meilleurs coureurs du Tour de Savoie Mont-Blanc. “Je suis très content de ma course. C’est l’une des courses que j’apprécie le plus. Je l’avais découverte en 2018 et je voulais y revenir une nouvelle fois pour y performer”, résume-t-il auprès de DirectVelo.

12e de la course en 2018 puis 11e l’an passé, il a cette fois-ci terminé à la 6e place du classement général final, après avoir pris place dans le Top 10 de chacune des quatre dernières étapes. “Je me sentais très bien à l’entraînement mais comme tout le monde, je ne savais pas où me situer par rapport aux autres. J’espérais vraiment être compétitif, pour l’équipe comme pour moi-même, bien sûr, et j’ai réussi à l’être”. Interrogé sur le niveau de l’épreuve cette saison, l’Espagnol avait du mal à se prononcer. “Je ne sais pas trop quoi répondre, c’est difficile de comparer le niveau d’une édition à l’autre. Ce qui est sûr, c’est que c’était compétitif”.

LE SENTIMENT DE NE PAS ÊTRE RÉCOMPENSÉ

Malheureusement pour lui, Adria Moreno - pourtant déjà très en jambes - risque de ne pas pouvoir beaucoup enchaîner ces prochaines semaines. “Je vais essayer d’aider l’équipe quand je le pourrai, notamment sur les manches de Coupe de France. Pour l’équipe, ce serait top de pouvoir faire le doublé en Coupe de France. Mais la situation reste compliquée et je ne suis pas sûr de beaucoup courir en fin de saison. C’est dur de trouver des courses qui me motivent…”.

Comme depuis son arrivée en France, le garçon reste frustré de sa situation, lui qui aimerait qu’une équipe professionnelle lui donne sa chance. “Je me sens bien, je suis au niveau, mais c’est toujours la même histoire : j’ai peur de ne pas recevoir la moindre opportunité… Mais je ne désespère pas, j’y crois toujours”. Il a ainsi tenté de profiter du Tour de Savoie-Mont Blanc pour faire valoir ses qualités face à certaines ProTeam. “C’était un sentiment étrange car c’était à la fois une reprise et presque une fin de saison dans le sens où mon plus gros objectif est déjà passé. Cela fait maintenant trois ans que je performe de façon régulière sur les plus grosses courses de mon calendrier, mais j’ai le sentiment de ne pas en récolter les fruits. Dans ces conditions, c’est dur de garder la motivation, même si l’espoir et la passion ne se perdent pas”.