Clara Copponi : « Je ne savais pas que j'allais avoir des crampes »
Clara Copponi aime rouler à deux. La vice-Championne du Monde de l'Américaine a ouvert la route du Championnat de France pendant 35 kilomètres en compagnie de Typhaine Laurance (Team Arkéa) et c'est en compagnie de Gladys Verhulst qu'elle a franchi la ligne d'arrivée sous le soleil de Grand-Champ, ce samedi après-midi.
DEVANT TOUTE LA COURSE
"Je suis contente, j’ai été devant toute la course", déclare la médaillée à DirectVelo (voir classement). "Ce n’était pas forcément à moi d’anticiper les coups mais on voulait éviter une arrivée au sprint", explique la sociétaire de FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope.
Le tandem provençalo-breton a compté jusqu'à 1'25" sur le peloton où Sandra Levenez faisait la police en faveur de Typhaine Laurance. Mais un groupe de contre a fini par rappliquer dans l'avant-dernier tour. "Quand on s’est retrouvé à trois de l'équipe sur les huit devant, je me suis dit qu’on était dans le bon coup. J’ai essayé de ne pas trop en faire car c’était quand même une course éprouvante. Quand Audrey (Cordon-Ragot) attaque la première fois, je sais qu’il faut y aller et je réussis à accrocher. Par contre, sur l’attaque suivante, je ne peux rien faire".
DÉÇUE DE NE PAS JOUER LA GAGNE
Dans le trio qu'elle forme avec la future Championne de France et Gladys Verhulst, elle fait ce qu'il faut pour éviter un retour de l'arrière. "J’ai passé quelques relais, parce qu’il fallait y aller si on voulait arriver pour la gagne. Je me sentais bien et à ce moment-là, je ne savais pas que j'allais avoir des crampes". Les grosses cuisses lui coupent les jambes quand la Bretonne de Trek-Segafredo porte son attaque décisive. "Je suis forcément déçue de ne pas avoir pu rester devant jusqu’au bout et jouer la gagne".
La spécialiste de l'Omnium a préparé la reprise de la saison en altitude, avec l'équipe de France sur piste à Isola 2000. "Ce stage m’a fait du bien. Je sentais que j’avais de bonnes jambes cette semaine". Celle qui s'est incliné devant Gladys Verhulst dans un sprint vent de face veut poursuivre le mélange de la route et la piste. "Cette année, c’est un peu spécial puisqu’il n’y a pas beaucoup de courses. L’équipe est très conciliante et me laisse faire de la piste. J’ai l'objectif de continuer ainsi jusqu’aux Jeux Olympiques de Paris", conclut celle qui a participé à la qualification de l'équipe de poursuite pour Tokyo.