Olivier Leroy : « Je suis un éternel motivé »

Crédit photo Amédée Da Fonseca - www.vcc.fr

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Olivier Leroy a assumé son statut. Le sociétaire du SCO Dijon-Team Materiel-velo.com était l’homme à battre sur le Grand Prix de la Libération de Chaumont, comportant 55 tours de 1,6 kilomètre. “Je suis assez rapide sur ce genre de circuit. J’avais énormément de monde sur le dos. J’ai dû attendre que l’échappée se fasse pour pouvoir sortir en contre et rentrer“, déclare-t-il au micro de DirectVelo.

Adepte des courses en pignon fixe, le coureur de 31 ans était à son avantage. “Avec le nombre de critériums que j’ai disputés, j’ai acquis une certaine aisance sur ce type de parcours. Mes collègues le savent, ils me font souvent confiance. J’ai un peu moins la notion du danger dans les virages. Je suis le seul qui touche les pédales dans les virages“. Peu après la mi-course, il s’est donc retrouvé dans un groupe de onze coureurs avec ses coéquipiers Luca Campioni et Yan Gras. Dans le dernier tour, trois coureurs se sont extirpés dont Yan Gras. “Yan n’a pas coopéré à l’avant. On a joué ma carte à 100 % pour que je gagne au sprint. Un coureur a pris en main la poursuite derrière. J’étais calé en deuxième position et on les a repris à 400 mètres de la ligne. Sans Yan devant, ça aurait peut-être été un peu plus compliqué à gérer dans le final “.

« BIEN POUR LA CONFIANCE ET VIS-À-VIS DE MES COLLÈGUES »

Le sprinteur dijonnais était sur de bons rails. “J’ai lancé mon sprint d’assez loin. J’ai eu peur d’être pris de vitesse par des coureurs qui revenaient de l’arrière. J’ai réussi à faire mon sprint comme je l’ai entendu. Je n’ai vu personne sur les côtés et dans ma roue“, explique celui qui s’est imposé devant son coéquipier Luca Campioni (voir classement). “Il a fait son sprint de son côté“. Il s’agit de son deuxième succès sur une épreuve Toutes Catégories après sa victoire à la Nocturne de Montrevel-en-Bresse l’an passé. “Ce n’est pas une victoire en Coupe de France, mais personnellement, ça fait du bien. Ça faisait un petit moment que je tournais autour depuis la reprise. C’est bien pour la confiance et vis-à-vis de mes collègues“, avoue celui qui a obtenu cinq Top 10 en août dont deux podiums.

Dimanche prochain, Olivier Leroy aura un gros rendez-vous avec Dijon-Auxonne-Dijon. “C’est une course du club. Elle me tient à cœur, je suis Dijonnais de naissance. Je risque d’être un peu surveillé“. Il enchaînera ensuite avec Paris-Chalette-Vierzon, Châtillon-Dijon, Paris-Connerré et la dernière manche de la Coupe de France N1, Nantes-Segré. “C’est un gros objectif. Ce sera la dernière échéance de 2020“. Il conclura la saison au Tour de la Réunion. “J’ai la chance d’y aller. Je serai dans une équipe avec Victor Bosoni. Julien Souton et Mathieu Pellegrin seront dans une autre formation“.

En 2020, il était intégré pour la première fois à l’effectif Élite du SCO Dijon-Team Materiel-velo.com. Il rempilera pour une année supplémentaire après cette saison tronquée par le coronavirus. “En discutant avec les directeurs sportifs, on a conclu qu’on ne pouvait pas terminer sur une année comme ça. Je suis un éternel motivé. Le groupe est super, les petits jeunes sont très gentils, on a envie de se démener pour eux“. 2021 sera peut-être sa dernière année au niveau Élite. “D’une part, ça demande beaucoup de faire une saison en 1ère catégorie. C’est fatigant, ça demande beaucoup de sacrifices. Je ne passe pas un week-end chez moi. Je travaille à mon compte et ça me prend énormément de temps. D’autre part, je me rends compte que j’ai dix ans de plus que la moitié de mon équipe. Je porte l’étiquette de grand-frère et ce n’est pas toujours simple“, termine celui qui fêtera ses 32 ans le mois prochain. 

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