Marlen Reusser a le sourire en traversant la zone mixte du Championnat du Monde. Venue pour une médaille, elle a atteint son objectif en terminant 2e à Imola, à 15’’ de la Néerlandaise Anna van der Breggen (voir classement). “Je pensais qu’être sur le podium était possible. Je suis super contente d’avoir réussi cet objectif”, confie-t-elle à DirectVelo.

La Bernoise de 31 ans n’était pas confiante pendant la course. “Je ne pensais pas que c'était mon jour. C'est peut-être la façon dont je ressens le contre-la-montre, je dois l'apprendre et le comprendre, déclare la triple Championne de Suisse de l’exercice. Lors des 15 premiers kilomètres avant de tourner, je savais que les conditions étaient dures avec le vent de face sur ces routes roulantes. C'était terrible, je n'avais pas de bonnes sensations, je ne trouvais pas mon rythme”. Mais quand elle a tourné pour revenir sur Imola, les sensations sont revenues petit à petit avec le vent dans le dos. “J'étais vraiment bien sur mon vélo dans les 15 derniers kilomètres”, dit la médaillée d’argent.

« LE TITRE ? JE PENSE QUE C’EST POSSIBLE »

L’habituelle sociétaire de Paule Ka se dit “fière et contente” de ce résultat. “Je pense que c’est mon meilleur moment dans le vélo même si personnellement, j'étais vraiment contente l'an passé quand j'ai gagné les Jeux Européens du contre-la-montre”. Elle n’aurait pas imaginé de telles performances il y a quelques années. “J'ai commencé le cyclisme si tard... J'ai vraiment débuté en 2017, dit l’Helvète venue au vélo après une opération de la cheville puis une première expérience dans le triathlon. J'ai toujours senti que j'avais du talent et que j'étais rapide. Je disais juste que j'ai besoin de voir jusqu'où je peux aller. Et maintenant, je comprends doucement que je peux aller vraiment loin”. Jusqu’au titre mondial dans le futur ? “Je pense que c'est possible de gagner. Nous verrons bien ce qu'il se passe”. Elle doit, pour espérer se vêtir d’arc-en-ciel, encore travailler sa technique. “Mais ça vient doucement”.

Si Marlen Reusser se souviendra longtemps de cette journée, la fête aurait pu être encore plus belle avec un Mondial à Martigny. “Je suis encore très triste de cette annulation. J'aurais été très contente d'avoir le Championnat du Monde en Suisse. Je suis toujours bouleversée, mais c'est cool que le Mondial ait finalement lieu”. Surtout avec une médaille autour du cou.