Des félicitations mais pas d'argent pour Hagens Berman Axeon
La victoire finale de Tao Geoghegan Hart au Tour d'Italie, combinée à la jolie prestation de Joao Almeida, deux anciens de la maison, a donné une belle publicité à l'équipe Hagens-Berman Axeon. "On a beaucoup parlé de nous. On ne pouvait pas faire mieux, avec cinq étapes et le classement général. Mais cela ne veut rien dire". Pour la formation Continentale, les nouvelles sont à moitié rassurantes "Le partenaire Hagens Berman maintient son soutien. On peut partir sur une demi-saison", temporise le manager général Axel Merckx auprès de DirectVelo.
Si l'équipe américaine aura de nouveau une licence Continentale la saison prochaine, les problèmes financiers ne sont toujours pas réglés. Le partenaire Axeon diminue son apport. "Ils ont tiré l'équipe pendant six ans. On ne peut pas toujours demander aux mêmes d'investir." L'autre partenaire principal Hagens Berman va encore continuer en 2021, et pourrait prolonger son bail si d'autres partenaires d'importance arrivaient dans le projet.
DIX COUREURS ET UN PROGRAMME LIMITÉ
Pour entamer le prochain exercice, l'effectif sera réduit, passant de douze à dix unités. "Si nous arrivons à trouver des partenaires supplémentaires, nous pourrons passer à douze voire à quatorze." Parmi les dix coureurs, on note les prolongations de Pablo Andrade, Michael Garrison et Sean Quinn. Matthew Riccitello est l'une des recrues. "Il y aura également un coureur anglais", précise-t-il. En 2021, les coureurs auront vraiment un programme limité. "De toute façon, nous ne serons pas aux États-Unis car là, il n'y aura quasiment aucune course. J'essaie de faire un planning jusqu'aux Championnats nationaux. Nous n'avons pas de camp d'entrainement, c'est pour dire. Si les sous arrivent, on pourra prévoir des stages, étoffer le programme. J'espère que ce ne sera pas un sparadrap sur une fracture, car nous avons envie de faire les choses correctement".
Les problèmes financiers de l'équipe d'Axel Merckx mettent aussi en lumière la survie des équipes formatrice. "J'ai d'ailleurs du mal à comprendre ces difficultés que nous rencontrons car miser sur la jeunesse est un message fort. Je ne baisse pas les bras. Nous avons beaucoup de félicitations, ça fait plaisir mais ça ne fait pas avancer les choses, si l'argent n'est pas là".