AS Bike Cross Team : « Aller un maximum en Belgique »

Crédit photo Yefrifotos

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Les courses amateurs sont suspendues en France jusqu’au 2 décembre, mais l’AS Bike Cross Team n’est pas à l’arrêt. La formation UCI basée en Alsace va enchaîner les déplacements à l’étranger pour permettre à ses coureurs, notamment les soeurs Clauzel, Hélène et Perrine, de courir. Pour Directvelo, le manager Guillaume Annoye fait le point. 

DirectVelo : Comment l’AS Bike Cross vit-elle la période actuelle ?
Guillaume Annoye : La situation est la même pour tout le monde. C’est compliqué mais bien sûr on respecte les décisions qui sont prises. On est obligé de s’adapter à l'épidémie. C’est comme ça… On essaie de prendre cette situation avec du recul. Il y a beaucoup d’investissements qui ont été faits pour améliorer le quotidien des coureurs de l’équipe, notamment au niveau matériel ou le fait d’avoir un camping-car. Il faut expliquer à nos partenaires que la visibilité est un peu moindre que l’année dernière. Mais on ne va pas se plaindre. Il faut regarder le côté positif des choses.

Quels sont les points positifs ?
Nous sommes tous dans la même galère, et chacun essaie de faire de son mieux. Il faut dire bravo à l’organisation du cyclo-cross de Vittel qui s’est battue pour maintenir la première manche de la Coupe de France. Mais elle n’est rien par rapport à une décision de l’Etat… Je retiens qu’on avait cinq coureurs retenus au Championnat d’Europe, en comptant les trois Juniors que nous accompagnons (Line Burquier, Louka Lesueur et Pierrick Burnet, NDLR). C’est une très grosse satisfaction. Bien sûr, on est très déçu pour les Juniors qui n’auront pas de courses. Porter le maillot de l'Équipe de France, c’est quelque chose… Louka aurait connu sa première sélection. Il s’était donné du mal en allant courir en Suède ou en Suisse. Ils ont fait un gros travail, et ce n’est pas payant aujourd’hui. C’est triste pour les Juniors.

« PASSER UN CAP À L’INTERNATIONAL »

Les courses sont suspendues en France jusqu’au 2 décembre. Comment procéder dans ces cas-là ?
Il faut aller à l’étranger. Nous avons emmené nos deux filles en Belgique. Nous étions à Ruddervoorde, le 24 octobre, et samedi dernier, au Koppenberg Cross, et c’est payant. Nous avons une équipe de filles qui est solide. Samedi, Hélène Clauzel part en dernière ligne et se trouve 19e en haut du premier passage au Koppenberg. Elle termine 14e alors qu’elle revient cet hiver au cyclo-cross. Pour Line (Burquier), qui est Junior, c’est différent. Elle ne peut pas courir. Elle est donc en coupure. Valentin Remondet s’est lui inscrit à plusieurs courses mais a été refusé le week-end dernier. Il va continuer de s’inscrire même si ça sera compliqué d’être au départ avec le nombre de candidats.

C’est forcément un gros investissement… 
Un déplacement en Belgique ou aux Pays-Bas coûte cher. On est à 700 kilomètres. Il faut de l’encadrement pour accompagner les coureurs. Mais tout le monde est solidaire, et il y a des résultats. On se satisfait de ça. On veut passer un cap à l’international et continuer à faire progresser nos coureurs. On va aller un maximum en Belgique, doubler les courses chaque week-end quand c’est jouable. On représente aussi la France. On vit humainement avec l’équipe des moments forts depuis le début. On est une petite famille, on parle des choses qui vont, des problèmes. Il faut prendre le positif de la situation actuelle. On va donner aux féminines les moyens de courir. Nous avons un projet autour d’elles. C'est notre réflexion aujourd’hui, même si bien sûr l’argent est le nerf de la guerre.

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