Trois questions à Nicolas Prin
Nicolas Prin a été l’un des grands animateurs du Tour des Pyrénées (2.2). Le grimpeur de l’EC Saint-Etienne Loire revient sur sa course pour www.directvelo.com, et évoque ses objectifs de fin de saison.
DirectVélo : Quel bilan fais-tu de ton Tour des Pyrénées ?
Nicolas Prin : Je tire un bilan plutôt positif de ce Tour des Pyrénées. Je cherchais à me faire plaisir avant tout sur un terrain où j'ai malheureusement peu l'occasion d'évoluer durant la saison, et d'en profiter un maximum car la forme était sans doute meilleure que l'an dernier… où je termine septième. La première étape fut sensationnelle avec la l'omniprésence de l'ECSEL malgré mon coup de moins bien terrible dans le final du à une erreur d'hydratation.
Puis la deuxième étape fut plus difficile…
La deuxième étape fut la débandade tant nous n'avons pas su gérer les multiples attaques de tous nos concurrents dès les premiers kilomètres. Nous avons voulu contrôler et nous nous sommes très vite retrouvés à deux au début de la descente au bout de 15 kilomètres. J'ai donc explosé au sommet d'un GPM après avoir du rouler "à contre emploi" à bloc sur le plat durant de longs kilomètres. J'étais au bord des larmes ensuite durant l'étape mais j'ai réussi à relativiser ensuite et me remotiver. Durant la troisième étape, je me suis fait énormément plaisir en courant, j'ai failli céder à la tentation de partir seul - au suicide - dans le col du Somport, tant j'étais heureux et à l'aise sur ces pentes. Dommage ensuite que nous ayons été mal aiguillés dans le col de st juan de la pena -perte de 45 secondes- car nous aurions pu envisager une victoire d'étape méritée... Pour le GPM, je suis doté d'une non explosivité légendaire, ce qui me pénalise même en haut des cols, dommage, mais cela m'incite à partir de loin... La quatrième fut assez longue et monotone pour moi... au contraire de mon courageux et opportuniste coéquipier (Jonathan Rosenbrier) qui termina devant.
Et maintenant, comment vois-tu la suite de ta saison ?
Pour la suite je me vois être le plus offensif possible au Tour du Val d'Aoste - profiter de chaque mètre d'ascension ! - et j'espère avoir de la réussite sur une des six étapes sans penser forcément au général, et si possible ne pas attendre la dernière montée comme c'est la tradition en Italie. Ensuite je chercherai à rapporter un maximum de points à mon club au Tour du Gévaudan (Coupe de France) avec notamment un chrono qui me plait beaucoup. D'ici là je vais continuer de monter des cols à l'entrainement sur de longues sorties, mais aussi bucher sur la rédaction de mon mémoire de maitrise...