Pierre Crema ignore s’il sera toujours dans les pelotons en 2021. Aujourd’hui, il est encore trop tôt pour dire qu’il raccrochera comme le laisse entendre les rumeurs dans le Sud Ouest de la France. “Ce n’est pas certain que j'arrête le vélo mais aujourd’hui, personne ne m’a appelé”, indique le coureur licencié depuis deux ans au CC Marmande 47.

Ou plutôt, le coureur de 29 ans est en manque de nouvelles. Mi-octobre, il pensait que son avenir cycliste s’était réglé en dix minutes après un coup de fil avec un directeur sportif d’une N1. “J’avais donné la taille du vélo, la taille des tenues… Puis je n’ai plus eu de nouvelles, indique-t-il à DirectVelo. J’avais été très franc avec le directeur sportif. Avec mon travail, je ne peux pas rouler quand je veux comme certains. Mais malgré tout, il était intéressé. Après, j’ai su que le club avait pris un autre coureur. J’ai aussi été en contact avec une N3 qui était intéressée mais je n’ai pas eu de nouvelles non plus”.

TOUJOURS SUR UN VÉLO EN 2021

Pierre Crema est assistant chargé d'affaires dans l'électricité. “Je fais des semaines de 50-55 heures… Pour rouler, c’est compliqué. Je rentre souvent à la maison à 19h”, dit le coureur installé dans le Lot-et-Garonne. Mais avec une bonne organisation, il est prêt à faire du haut-niveau encore quelques années. “Si demain une équipe m’appelle… Il faut qu’on se mette d’accord. Je dois juste être prévenu à l’avance pour le programme de courses. J’ai un boulot, des responsabilités.... Je ne peux pas m’absenter du jour au lendemain”, dit le vainqueur d’une manche de la Coupe de France N3 2019, le Prix des Vendanges à Maisonnais.

Pierre Crema aimerait transmettre son expérience comme l’a fait Stéphane Reihmerr avec lui. “Je peux apporter quelque chose à une équipe. J’ai envie de transmettre des choses. Ça me frustre car je n’ai pas pu le faire comme je le voulais au CC Marmande 47”. Cette saison a été marquée par quelques tensions. “Tout ça pour cinq secondes, sourit-il. Il y a eu de l’aninomisté avec un coureur de l’équipe à la Nocturne de Bruch. On nous a dit qu’on avait mal couru car un coéquipier était revenu à cinq secondes du groupe de tête, où j’étais avec trois coureurs et Yohan (Soubes, son coéquipier), et qu’on ne l’avait pas attendu. Mais nous, on ne l’a pas vu !”. Même s’il n’a aucune certitude sur son avenir, Pierre Crema garde le sourire. "Je suis bien dans ma peau. Si je ne fais pas de vélo en Elite, je continuerai à rouler pour le plaisir, surtout que ma copine fait du triathlon. Je ne suis pas contre étudier une proposition mais je ne repartirai pas juste pour dire de repartir…”.