Anaïs Grimault a trouvé la parade. Classée 2e catégorie, elle ne pouvait initialement pas participer au Championnat de France de cyclo-cross à la suite de l’annonce des règles de participation par la FFC (lire ici). “Quand je l’ai su, j’ai pris un petit coup au moral. Mais du coup, je vais prendre exprès une licence en 1ère catégorie. Chez les féminines, il n’y a pas de contraintes, je peux par exemple toujours courir en Pass’Cyclisme avec les hommes sur la route. J’en ai discuté avec mon club. Ils m’ont dit de prendre cette licence si je voulais vraiment courir. J’y avais pensé aussi. C’est juste un peu plus cher, on redonne de l’argent à la Fédération", déclare la sociétaire du VC Pays de Loudéac à DirectVelo.

Sa dernière compétition remonte au 25 octobre lors du cyclo-cross de Questembert (Morbihan) où elle s’était imposée. N’étant pas 1ère catégorie, elle n'est pas classée parmi les sportives de haut niveau qui ont le droit de pratiquer la compétition actuellement. La cycliste de 25 ans ne pouvait pas se déplacer pour aller disputer de cyclo-cross à l’étranger. “J’ai coupé quand il y a eu le confinement. J’ai repris début novembre. Je n’avais pas de problèmes pour m’entraîner vu que je suis professeur d’EPS. Je me préparais dans la perspective du Championnat de France et de Bretagne".

Le 2 janvier, elle se rendra au cyclo-cross UCI de Troyes. Sans cyclo-cross régionaux, ce sera son unique épreuve qui fera office de répétition générale avant le Championnat de France. “Je sais très bien qu’on ne va pas partir sur un même pied d’égalité. Je me dis que ça va me donner de la hargne supplémentaire. Même si je n’ai pas fait de course, il y a moyen de bien y figurer. Si je reste dans mon canapé, je ne saurai pas ce que je vaux". Elle ira jusqu’au Championnat de Bretagne qui a été reporté au 14 février. “J’aimerais récupérer le maillot que j’avais eu fin 2017. L’hiver dernier, je n’ai pas pu le défendre. J’ai eu des soucis de santé en cours de saison. Lors d’un test à l’effort, j’avais des anomalies au cœur".