Gwennig Le Dantec : « J’ai été très étonnée »
À 28 ans, Gwennig Le Dantec va découvrir la Coupe du Monde ce dimanche à Hulst (Pays-Bas - lire ici). “J’ai été très étonnée d’avoir été retenue. Je ne pensais pas pouvoir y prétendre. Ça fait toujours plaisir de pouvoir participer à une si belle course. À 28 ans, on n’a pas forcément l’occasion de le faire. Surtout que je reviens de blessure“, déclare à DirectVelo la sociétaire du Team CX 34-Giant Notre-Dame. Elle a été opérée en juin 2019 des ligaments croisés du genou gauche après être déjà passée sur le billard deux fois pour le genou droit et une autre fois pour le gauche de 2013 à 2015.
Après deux années dans la DN de l’UVCA Troyes, la Francilienne était retournée dans un club de la région à Meaux en 2019. “C’était trop compliqué avec le travail“, avoue la professeure d’EPS au lycée et collège de Versailles. Elle évolue désormais à Conflans-Sainte-Honorine où elle entraîne aussi les jeunes de l’école de vélo de 5 à 15-16 ans. “Je voulais rendre ce qu’on m’a donné lorsque j’étais plus jeune“, reconnaît celle qui a commencé le vélo à 4 ans. À 22 ans, elle commence à se mettre au VTT pour préparer son concours de professeur d’EPS. En parallèle, elle dispute des épreuves FFC de cyclo-cross, mais ce n’est que fin 2016 qu’elle participe à sa première manche de Coupe de France. “J’ai attendu un petit peu. En voyant que ça se développait avec de plus en plus de concurrentes, ça m’a donné envie d’y aller“.
« SI JE N’ÉTAIS PAS DANS LE TEAM, J’AURAIS LÂCHÉ AU CONFINEMENT »
Lors de sa saison blanche, durant l’hiver 2019-2020, elle a été contactée par Morgan Chedhomme, le futur manager du Team CX 34-Giant Notre Dame. “Il m’a dit qu’ils allaient sûrement monter une équipe de cyclo-cross et m’a demandé si j’avais envie d’en faire partie. Au départ, j’ai dit que je n’avais pas forcément le niveau. Il a pris le pari de me prendre après une saison blanche. Il m’a fait confiance et je l'en remercie“.
Après son opération des ligaments, elle a retrouvé la compétition en mars dernier sur des courses de VTT avant le premier confinement. Puis, elle a repris avec de la route cet été. Avant le deuxième confinement, elle a disputé quelques cyclo-cross régionaux avec une victoire sur la première manche de la Coupe d’Île-de-France à Vallangoujard (Val d’Oise). “Si je n’étais pas dans le Team, j’aurais lâché au confinement. C’est une super opportunité, il y a une super ambiance, je ne regrette pas du tout“. Elle est retournée dans les labourés en Espagne les 12 et 13 décembre. “Il y avait des conditions exceptionnelles. Les circuits me convenaient bien. Ils étaient très roulants et assez techniques. J’étais en quête de points UCI pour pouvoir courir en Belgique. Chose faite avec ma 9e place le dimanche“.
« ALLER AU BOUT DU BOUT »
Juste avant Noël, les 22 et 23 décembre, la résidente d'Éragny-sur-Oise (Val d'Oise) a donc eu l’opportunité de disputer les cyclo-cross d’Essen et Herentals outre-Quiévrain. “C’était ma première expérience là-bas, je renouvellerai sans hésitation dès qu’on pourra. Herentals a été très dure de par les conditions météos et le circuit“. Elle était présente avec sa coéquipière Laura Porhel. “Il y a une émulation collective. On s’entend super bien. C’est motivant de courir ensemble“. À l’entraînement, elle aime alterner entre ses trois montures de cyclo-cross, de route et de VTT. “C’est rare que je prenne le même vélo deux sorties de suite. J’ai besoin de l’équilibre entre tout“.
Son objectif sur cette manche de Coupe du Monde à Hulst sera de prendre le maximum de plaisir. “Ce n’est pas donné à tout le monde de faire une Coupe du Monde surtout à cette période où personne ne court. Le but est d’aller au bout du bout pour faire la meilleure place possible“. Quant au Championnat de France à Pontchâteau, elle espère rentrer dans les dix premières. “Ce serait un bon résultat pour un retour à la compétition après une saison blanche. À Pontchâteau, ce n’est jamais un bourbier, c’est plutôt roulant et physique“, conclut celle qui avait fini 26e à Besançon début 2019.