Kévin Ledanois sera à Pontchâteau ce dimanche. Comme l’an passé, le coureur d’Arkéa-Samsic a décidé de participer au Championnat de France Élites de cyclo-cross. “Je trouve important d’être présent, d’une part car le cross fait une fois encore partie intégrante de ma préparation pour la saison sur route, et d’autre part étant donné le contexte actuel. Je pense à Jean-Yves Plaisance, aux organisateurs et à tout le club de Pontchâteau. Si tout le monde délaisse la discipline par les temps qui courent, ça ne va pas le faire, et il n’y aura plus personne, à force… Pour moi, il était normal de venir, d’autant que ce n’est qu’à une heure de chez moi”, résume le Vendéen auprès de DirectVelo.

L’athlète de 27 ans, qui va débuter sa septième saison chez les pros dans l’équipe d’Emmanuel Hubert en 2021, n’attend rien de particulier de cet événement d’un point de vue purement sportif. “Pour être honnête, j’arrive sur ce Championnat sans aucune ambition, si ce n’est celle de me faire plaisir. Que je termine 7e ou 15e ne changera pas grand-chose. Bon, évidemment, je n’ai pas envie d’abandonner ou de terminer dernier… Mais ce sera surtout un test pour savoir où j’en suis dans ma préparation hivernale. La place sera anecdotique”. Pour son seul cyclo-cross de la saison, Kévin Ledanois sait qu’il ne pourra pas faire de miracle, mais il s’appuiera tout de même sur quelques séances de travail dans les sous-bois réalisées ces derniers jours. “J’ai même testé deux séances de derrière VTT électrique ! C’était sympa, ça change”, s’amuse-t-il.

Bien qu’il lui soit totalement impossible de se projeter sur un éventuel résultat au milieu des meilleurs spécialistes du pays, l’ancien Champion du Monde Espoirs sur route imagine un certain scénario sur le circuit de Loire-Atlantique. “Il y aura forcément de gros écarts de niveau, étant donné la situation. Mais d’un autre côté, j’imagine quelque chose d’homogène et de très nivelé à cause de plusieurs facteurs. C’est un circuit qui, généralement, plaît bien aux routiers, qui seront donc moins désavantagés. En plus, les spécialistes qui ont fait toute la saison ont passé les dernières semaines dans de vrais bourbiers, sur des cross très physiques et très gras. Ce ne sera pas le cas à Pontchâteau. Ce sera sûrement très sec et roulant. J’imagine la formation de petits groupes, comme à Troyes. Il y a peut-être la place pour jouer une place entre 5 et 10 pour des coureurs comme moi”. Côté prono, il voit bien le vainqueur sortant conserver son maillot tricolore. “Clément (Venturini) a démontré à Troyes qu’il était déjà à un très bon niveau. Pour ceux qui espèrent le battre, il faudra être très fort”.