Pim Ronhaar, Ryan Kamp : la maîtrise néerlandaise

Crédit photo Patrick Pichon / FFC

Crédit photo Patrick Pichon / FFC

Pim Ronhaar en rêvait mais avait tout de même du mal à réellement l’imaginer. Pourtant, ce samedi, c’est bien lui qui est devenu Champion du Monde Espoirs de cyclo-cross sur le front de mer belge d’Ostende, en devançant le tenant du titre et favori Ryan Kamp. Les deux coureurs de Pauwels Sauzen-Bingoal réalisent ainsi un formidable doublé (voir classement). C’est un sentiment incroyable. J’ai enchaîné les Top 5 sur les Mondiaux depuis plusieurs années mais je n’avais jamais pu décrocher le titre jusque-là. Ryan (Kamp) a été très bon toute la saison. C’était même le plus fort chez les Espoirs cette année et il était le favori. Gagner cette année était vraiment mon objectif malgré tout, je venais pour ça et je l’ai fait”, s’est réjouit le Batave auprès de DirectVelo après la course.

LE SABLE A FAIT LA DIFFÉRENCE

6e à Valkenburg puis 5e à Bogense lors de ses deux Mondiaux chez les Juniors, et encore 5e à Dübendorf l’an passé pour sa première expérience en U23, Pim Ronhaar se retrouve donc en arc-en-ciel à 19 ans après une course parfaitement maîtrisée durant laquelle il a su dompter le vent, la pluie, le froid, le sable, les 20% de la passerelle et surtout, ses adversaires. "J'ai fait la différence dans le sable et dans les sections de course à pied où j'ai pu garder mon rythme. La section le long de la mer était très difficile. L'eau arrivait très près de nous. J'avais du mal à garder ma ligne pendant les premiers tours puis j’ai pris le coup au fur et à mesure”.

Sa victoire, Pim Ronhaar l’a forgée dans le troisième des six tours de circuit, lorsqu’il s’en est allé tout seul pour ne plus jamais être revu. “Je n’ai pas véritablement attaqué. J’ai simplement pris mon propre rythme et j’ai tenté de le conserver. Sur la partie le long de la plage, j’ai senti que j’étais meilleur que les autres. Les parties sur le sable m’ont été profitables”, insistait-il en conférence de presse, quelques minutes après avoir reçu son maillot arc-en-ciel et sa médaille d’or lors du podium protocolaire. Malgré son joli coup de force, il promet ne pas avoir eu le temps de s’amuser sur ce circuit particulièrement exigeant. “Sur le début de course, j’étais dans le dur. J’ai un peu subi sur les deux premiers tours. Même une fois devant, rien n’était joué. Les écarts sont restés serrés tout le long. C’était une course super excitante”

RYAN KAMP BATTU PAR PLUS FORT

Lorsqu’il est interrogé sur son avenir à plus long terme, Pim Ronhaar explique vouloir “se concentrer encore sur le cyclo-cross pendant deux-trois ans, tout en faisant un peu de VTT et de route”. Avant de sans doute devoir faire un choix à la fin de ses années Espoirs. “Mais j’ai encore le temps d’y penser, c’est une équation que j’aurai le temps de résoudre plus tard”.

Son coéquipier et compatriote Ryan Kamp, pour sa part, est forcément frustré de perdre son titre Mondial acquis l’an passé. Mais il a fait bonne figure au moment de se présenter face aux médias en conférence de presse. “En fait, je suis très content de faire 2e car je pense vraiment que c’était le meilleur résultat possible aujourd'hui (samedi). Je suis quand même un tout petit peu déçu de ne pas décrocher un nouveau titre mondial mais le sentiment qui l’emporte, c’est la satisfaction de faire 2e”. Sacré Champion d’Europe en novembre dernier, il savait que Pim Ronhaar serait son adversaire principal. “On se savait les deux favoris et on n’avait rien prévu de spécifique pour battre les autres. On ne s’était pas dit que l’un attaquerait le premier, par exemple. On s’est juste dit que l’on ferait notre course et que le plus fort l’emporterait”. Le verdict est tombé et il est irrévocable : l’arc-en-ciel a changé de porteur. 

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