Le Baloise Ladies Tour espère un plateau olympique

Crédit photo Edwin Van Immerseel

Crédit photo Edwin Van Immerseel

Organiser une épreuve cycliste en ces temps de crise sanitaire n'est pas chose aisée, mais que dire quand la course traverse deux pays ? C'est toute la difficulté pour Geert Stevens, l'organisateur du Baloise Ladies Tour (2.1), la nouvelle appellation du BeneLadies Tour, qui passe des Pays-Bas à la Belgique. En tout cas, la trame générale du parcours est déjà prête. Les coureuses s'élanceront le 8 juillet avec un prologue dans les rues d'Utrecht. Elles enchaineront avec une étape plate à Eeklo (Flandre Orientale). Le troisième jour sera divisé en deux avec une étape le long de la côte qui se terminera à Knokke-Heist. L'après-midi, il y aura un contre-la-montre individuel. Pour conclure, elles livreront bataille à Zulte en empruntant des côtes des Ardennes Flamandes. Le tout évidemment en espérant une évolution favorable du contexte sanitaire. "J'espère que le mois de mai et de juin marqueront tout doucement le début de la vie normale", souhaite auprès de DirectVelo l'organisateur Geert Stevens qui doit régler son épreuve selon les règles en vigueur du gouvernement belge et néerlandais. "C'est deux fois plus compliqué. Il faut espérer que les deux s'aligneront sur la même vision en ce qui concerne les courses cyclistes." Quoiqu'il arrive, il a déjà un plan B. "Si jamais je ne peux pas partir d'Utrecht, on pourra partir d'une ville belge. Mais je ne pourrai pas faire la démarche dans l'autre sens car les trois-quart du parcours sont en Belgique", prévient-il tout en rassurant sur la tenue de l'événément. "Budgétairement, nous avons avec Baloise un nouveau partenaire. Nous pouvons organiser notre course. J'espère quand même que je ne devrai pas l'annuler une deuxième fois consécutive pour raison sanitaire."

SUR LE PARCOURS DU CONTRE-LA-MONTRE DU CHAMPIONNAT DU MONDE

Face à la concurrence directe du Tour d'Italie (2-11 juillet), Geert Stevens a conçu un parcours pour attirer les sprinteuses et les spécialistes du chrono. "Cela ne sert à rien de faire un tracé trop compliqué quand tu as le Tour d'Italie en même temps. Notre but est d'attirer justement les filles les plus rapides de la planète, celles qui se préparent sur la piste pour les Jeux Olympiques. Je ne peux pas m'imaginer que Lotte Kopecky et Jolien D'Hoore vont disputer un Tour d'Italie, qui est difficile, avant de s'envoler vers Tokyo. Notre épreuve est une parfaite occasion de se tester." Histoire d'attirer encore plus de bonnes coureuses à sa course, il a ajouté un ingrédient supplémentaire : Knokke-Heist, soit la ville de départ du contre-la-montre du Championnat du Monde en septembre 2021. "Elles auront ainsi l'occasion de rouler sur une partie du parcours du Championnat du Monde et de prendre déjà des points de repère, ce qui constitue un avantage non négligeable."

UNE ETAPE EN WALLONIE EN 2022 ?

L'édition 2021 est donc déjà en route, mais on pense déjà à la suite et une piste pour le prochain tracé est déjà avancée, à savoir une étape en Wallonie. "Si jamais une ville veut se porter candidate pour les prochaines éditions, j'en tiendrai compte." En revanche, envisager un rapprochement avec le BinckBank Tour, l'équivalent du WorldTour masculin du Baloise Ladies Tour, ne semble pas à l'ordre du jour. "Il faut tenir compte des distances à parcourir, des logements dans les hôtels. Ce n'est pas si facile de faire exister deux épreuves conjointement. Cela marche sur les courses d'un jour, mais sur les épreuves par étapes, c'est une autre logistique. Je prends l'exemple du Tour de France féminin. En 2022, ils parlent de faire partir les femmes, le dernier jour du Tour de France à Paris."

Très occupé, Geert Stevens est également responsable de l'Omloop Het Nieuwsblad Dames (1.Pro) qui doit se tenir le samedi 27 février. "Nous nous préparons à une édition sans public et sans invités, mais nous partons du principe qu'elle aura lieu."

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