Petr Vakoc entre bons souvenirs et quête de repères
Et si Petr Vakoc était en train de retrouver son meilleur niveau ? Victime d’une très lourde chute début 2018, qui l’avait privé de compétition pendant une saison entière - il s’était notamment fracturé plusieurs vertèbres -, le Tchèque a mis près de deux ans avant de commencer à retrouver toutes ses aptitudes. Après avoir quitté la Deceuninck-Quick Step pour Alpecin-Fenix durant l’intersaison 2019-2020, l’athlète de 28 ans a semblé pointer le bout de son nez en fin d’exercice 2020, en témoigne sa 9e place sur le Tour du Luxembourg (2.Pro) puis sa 6e place lors de Paris-Tours (1.Pro).
La saison 2021 de Petr Vakoc débute également de façon encourageante, puisqu’après une 13e place d’étape à Gourdon sur le Tour des Alpes-Maritimes et du Var (2.1), il s'est classé dans le Top 10 de la Royal Bernard Drôme Classic (1.Pro) dimanche dernier. “Je suis content, ça va bien. J'ai commencé la saison avec de bonnes sensations. Malheureusement, le final était un peu trop dur pour moi samedi et je n'ai pas réussi à suivre les meilleurs dans l'avant-dernier col (sur la Faun Ardèche Classic, NDLR), mais la Drôme Classic me plait beaucoup et je voulais y faire à nouveau quelque chose”, résume-t-il pour DirectVelo. “Je garde forcément de très bons souvenirs de ce que j'avais fait ici il y a cinq ans et je comptais jouer la victoire une nouvelle fois”.
Si l’ancien coureur du CC Etupes garde de très bons souvenirs des Boucles Drôme-Ardèche, c’est parce qu’il s’y était imposé lors des deux épreuves, coup sur coup, en 2016. Le tout après avoir terminé 5e du alors nommé Tour du Haut-Var, puis 2e du Tour de la Provence, et avant de prendre la 5e place des Strade Bianche et de remporter la Flèche brabançonne quelques semaines plus tard, pour ce qui reste jusqu’ici la meilleure période de sa carrière. “C'est un sentiment particulier de revenir ici. C'est beaucoup de souvenirs, ça donne de la motivation. J'aime revenir sur les courses qui m'ont déjà souri par le passé, c'est agréable et ça permet d'arriver avec de la confiance”.
AU CÔTÉ DE MATHIEU VAN DER POEL
10e sur le circuit drômois tracé autour de la commune d’Eurre (voir classement), Petr Vakoc, toujours en quête de repères, semble de mieux en mieux. Et lorsqu’on lui demande s’il se sent capable de retrouver son meilleur niveau, la réponse est claire : “Oui, physiquement, je crois être de retour, et vraiment proche de mon meilleur niveau. Il me manque juste l'enchaînement et la confiance. Cette fameuse confiance, je vais la retrouver en étant devant dans le final des courses, à jouer quelque chose. J'ai besoin d'un bon résultat pour avoir ce déclic qui me permettrait sans doute de faire la bascule dans la tête. Ça pourrait beaucoup m'aider”.
Chez Alpecin-Fenix, Petr Vakoc sent que tous les éléments sont réunis pour l’aider à retrouver la plénitude de ses moyens. Et cette confiance qui lui fait encore défaut. “C'est une bonne équipe pour moi, l'équipe parfaite, même. J'ai un bon mix au niveau du calendrier et de mon rôle dans le groupe : je travaille pour le collectif, notamment en accompagnant Mathieu Van der Poel. Et en même temps, j'ai pas mal de libertés, je peux jouer ma carte et tenter de faire des résultats”.
Espère-t-il retourner sur le Tour de France, qu’il avait découvert lors de sa très grosse saison 2016 ? “Je ne sais pas, c'est encore loin. Mais dans tous les cas, j’aurai un bon programme”, assure celui qui va désormais enchaîner les courses italiennes avec les Strade Bianche, Tirreno-Adriatico et Milan-San Remo. Avant les Classiques belges. “C'est un programme parfait. J'espère être prêt pour ces grands rendez-vous”. À en croire sa prestation du week-end, il est sur la bonne voie.