Axel Zingle : « Il ne me restait plus qu’à conclure »
Axel Zingle tient son premier succès de la saison. Déjà plusieurs fois placé sur les toutes premières courses de la saison, le Champion de France Espoirs sur route en titre s’est imposé ce samedi sur les routes alsaciennes du Grand Prix des Carreleurs (Toutes Catégories), à Dossenheim-Kochersberg (Bas-Rhin) en réglant au sprint un groupe d’échappés (voir classement). DirectVelo a recueilli sa réaction en fin d’après-midi.
DirectVelo : Tu attendais avec impatience de pouvoir ouvrir ton compteur en 2021, c’est désormais chose faite !
Axel Zingle : C’est vrai, j’aurais espéré et préféré que ça vienne plus tôt. J’avais coché Paris-Troyes, la semaine passée, mais malheureusement ça ne l’avait pas fait. J’avais raté la bonne mais il y avait encore des choses à faire puisque le vainqueur (Romain Cardis, NDLR) est revenu de l’arrière, dans un groupe de contre. Je n’avais pas eu de chance puisque j’ai crevé à un moment où ça faisait vraiment la course. J’avais mis vingt bornes pour rentrer sur le peloton, j’ai retenté ma chance puis mon groupe s’est désorganisé après que plusieurs mecs se soient mis au tas. Bref, ce n’était pas ma journée et j’ai fini par serrer le moteur. C’est dommage car franchement, ça aurait été une sacrée course à gagner.
« SE MÉFIER ET NE SURTOUT PAS SE FAIRE PIÉGER »
Mais tu t’es donc rattrapé ce samedi, en Alsace !
C’est très bien pour la confiance. C’est une course qui se dispute pas loin de chez moi, je connais bien la région. C’est une belle course qui a une belle histoire. Le circuit a changé mais je sais que c’est une course importante dans la région, comme l’était le Tour de Franche-Comté, par exemple. Le circuit était assez roulant. Il ne faisait que cinq kilomètres, avec 22 tours (pour une distance totale de 123 km, NDLR). Autant dire qu’on avait rapidement nos repères. On imaginait que le vent jouerait un rôle car le circuit y était bien exposé, mais le vent s’est vite calmé. Il était trop léger pour faire exploser le peloton ou créer des cassures. Cette météo a compliqué nos affaires car il est devenu plus dur de faire la différence.
Comment le collectif du CC Etupes s’y est-il donc pris ?
Il a fallu se méfier et ne surtout pas se faire piéger. Notre recrue suédoise (Emil Lindgren, NDLR) devait faire ses débuts avec nous ici mais finalement, il n’a pas couru car il était malade. Et nous avions aussi un Junior et un coureur de la réserve (Anthony Uldry et Johan Seddiki, NDLR). Donc finalement, sur la partie cruciale de la course, nous n’étions que quatre face à un gros collectif de sept coureurs de Chambéry (AG2R Citroën U23, NDLR). Ils ont d’ailleurs tenté un beau coup collectif après une heure de course en sortant à six. J’ai compris que si on les laissait partir, ça deviendrait difficile de rentrer, alors j’ai rapidement fait l’effort. Puis on est ressorti à onze, dont trois coureurs de Chambéry, trois du Paris CO et deux de chez nous, Yaël (Joalland) et moi-même.
« CLAIREMENT, C’EST AUSSI GRÂCE À LUI »
Vous étiez donc en infériorité numérique…
Il a fallu contrôler du mieux possible. Heureusement, on a réussi à aller comme ça, à onze, jusqu’à l’arrivée. J’ai suivi les quelques attaques, Yaël aussi. On y allait à tour de rôle, sur l’explosivité. J’essayais de contrôler pour bluffer et finalement, ça a marché car il n’y a plus eu trop d’attaques dans les derniers kilomètres. Je ne sais pas si les mecs du CCF misaient aussi sur un sprint ou s’ils étaient limités physiquement mais en tout cas, ça faisait mes affaires. Yaël a fait un super boulot pour moi et clairement, c’est aussi grâce à lui que j’ai pu gagner aujourd’hui (samedi).
Comment as-tu négocié le sprint ?
C’était une arrivée en léger faux-plat montant. Yaël a fait le train pendant un bon moment pour que ce soit emmené de façon rapide. Il ne me restait plus qu’à conclure lorsque les coureurs du CCF ont lancé. Et j’ai pu passer, c’est top, et ça fait donc une première victoire cette saison. Place maintenant au week-end du Grand Prix de Saint-Etienne Loire et d'Annemasse-Bellegarde. J’espère y arriver au top de ma forme. Je suis concentré à 100% sur ce week-end pour le moment car il est de toute façon difficile d’avoir de la visibilité à plus long terme, même s’il me semble que l’on sera sur le Tour de Saône-et-Loire. Pour le reste, c’est dur à dire.