Johan Le Bon : « J’ai retrouvé la motivation »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Après dix années consécutives dans les pelotons professionnels, de Bretagne-Schuller à B&B-Hôtels-Vital Concept, en passant par FDJ et un passage express chez Cambodia, c’était l’heure des retrouvailles avec le peloton amateur pour Johan Le Bon, ce dimanche, sur la Flèche de Locminé. Et le coureur de 30 ans n’est pas venu pour faire de la figuration. "C'est parti assez rapidement. Je ne sais pas comment ça se court d'habitude, mais là beaucoup de coureurs voulaient aller dans l'échappée. Ça roulait bien au départ, le parcours était assez exigeant, dans le final ça fait mal. J'ai essayé dès que je pouvais mais ce n'est pas évident". Il a même fait plus qu’essayer. Dans le bon groupe de 19 coureurs, il faisait partie des cinq derniers à pouvoir se disputer la gagne dans la ville morbihannaise. Même s’il a échoué à la dernière place des derniers survivants (voir classement).

Mieux encore, l’ancien Champion du Monde et d’Europe Juniors n’a pas hésité à se montrer généreux dans l’effort. "J'ai essayé à deux bornes et au kilomètre car tout le monde se regardait, mais c'était un peu un pétard mouillé. C'est un plaisir de prendre du plaisir, sourit-il. L'envie est là, la condition est correcte. On veut toujours mieux mais c’est déjà bien". Il a ainsi (re)découvert une façon de courir à l’échelon inférieur, lui qui a effectué ses classes à l’UC Briochine. "Ce n'est pas facile, le rythme est différent et il y a un bon niveau homogène. Ce n'est pas parce qu'on est en amateur que c'est plus facile, loin de là". Ancien professionnel lui aussi, et adversaire direct ce dimanche, Yannick Martinez a été impressionné (lire ici). "Il était vraiment costaud. C’est un peu grâce à lui que le peloton n’est pas revenu car à chaque fois, il faisait des grosses accélérations. On reprenait tout de suite 10-20 secondes". Tout comme Axel Laurance, qui a eu "vraiment mal" sur ses accélérations (lire ici).

SUR SES TERRES BRETONNES POUR DÉBUTER

C’est au Dinan Sport Cycling que Johan Le Bon a donc effectué son retour. "J'avais envie de courir, j'ai retrouvé la motivation comme il fallait. C’est pour ça que j’ai rejoint Dinan. Cet hiver, je ne voulais pas revenir en amateur car j'avais peur de ne pas avoir assez de motivation, mais elle est là. M'entraîner, continuer à faire du vélo… c'est un plaisir". Malgré son court passage chez Cambodia, le vainqueur de la Classique Internationale de Malaisie début 2020 - sa dernière victoire en date - avait porté une seule fois le maillot de la formation asiatique, sur l’Etoile de Bessèges. "Ça a peut-être aidé à être bien, mais j'ai eu un hiver compliqué du fait que je n'avais pas d'équipe. Je ne l'ai trouvée que début décembre, ça m'a retardé dans la préparation hivernale. On n’avait pas de licence Conti donc ça a été un peu dur après Bessèges. Plus les jours avançaient, plus des courses s'annulaient. Avec l'équipe, on avait des courses comme le Tour de Thaïlande".

Le Breton ne préfère pour le moment pas voir trop loin au niveau de ses ambitions. "Je me mets des petites périodes de trois semaines de course. Je venais ici, si tout se passe bien j’irai au Bousquet et à Lesneven. Mais il peut y avoir des modifications, par rapport à la condition et la tenue des courses. Je me projette sur ces trois semaines, après on verra ce qu'il y a comme courses". Pas de Coupe de France N1 donc, puisqu'il a rejoint trop tardivement la formation dinannaise. L’occasion de profiter de son retour sur ses terres. "Ça fait plaisir de revenir sur les routes bretonnes. J’ai été bien accueilli, ça fait plaisir. Je ne connaissais que Matthieu Boulo, les autres seulement de nom ou de vue, et encore". L’exercice 2021 de Johan Le Bon est désormais bel et bien lancé.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Johan LE BON