Antoine Raugel, un moussaillon déjà efficace

Crédit photo Groupama-FDJ

Crédit photo Groupama-FDJ

C'est une première expérience déjà riche en émotions pour Antoine Raugel. Engagé sur les routes espagnoles du Tour de la Communauté de Valence (2.Pro) cette semaine avec l’équipe première de la Groupama-FDJ, l’habituel sociétaire de la formation réserve a participé aux deux succès de ses coéquipiers lors des deux premières journées de course de l’épreuve. Mercredi, d’abord, avec la victoire en solitaire de l’Australien Miles Scotson, puis ce vendredi lorsqu’Arnaud Démare, le Champion de France en titre, s’est montré le plus rapide au sprint massif. Le tout après avoir roulé en tête de peloton tout au long de la journée pour maintenir l’échappée à distance raisonnable. L’Alsacien de 22 ans - qui a tout connu en deux jours de compétition puisqu’il a également goûté au bitume mercredi - raconte et partage son bonheur avec DirectVelo en plein cœur de la compétition hispanique.

« C’est ma première course avec l’équipe première alors forcément, commencer directement par deux victoires de l’équipe en deux jours, c’est beau à voir et ça fait vraiment plaisir (sourire). L’idée de base, pour cette semaine, était que je vienne apprendre au maximum et faire le travail pour l’équipe. En voyant la composition de l’équipe pour cette course, je me suis vite douté que j’allais être amené à tirer de longs bouts droits à un moment ou un autre. Sur d’autres étapes, le but devait être d’essayer de rester avec les meilleurs et c’est ce que j’ai réussi à faire hier (mercredi) pour la première journée de course.

« LE SEUL PROBLÈME, C’EST QUE JE SUIS TOMBÉ »

On n’avait pas vraiment imaginé ce scénario-là, on comptait plutôt favoriser une arrivée groupée pour Arnaud (Démare). Mais après l’enchaînement des petites bosses, on a compris que ça allait être compliqué. Finalement, on s’est retrouvé à trois de l’équipe dans le premier groupe : Miles (Scotson), Stefan (Küng) et moi-même. Notre plus grosse chance de gagner était ensuite de sortir comme Miles l’a parfaitement fait, et c’est passé.

J’étais content de mes sensations hier. Je savais que j’avais de bonnes jambes depuis le début de l’année mais de là à me retrouver dans ce premier groupe… J’étais surpris. Le seul problème, c’est que je suis tombé dans le final, à une vingtaine de kilomètres de l’arrivée. Victor Lafay a glissé de l’arrière, le mec juste derrière lui a pilé et je suis moi-même tombé. Puis un gars de la Movistar m’est tombé dessus. Au final, je m’en suis bien sorti, même si j’étais touché sur le côté gauche et que j’avais la chaussure abîmée. J’ai fait l’effort pour rentrer en prenant des risques en portion descendante. J’ai fait la descente à bloc. Ce n’était pas facile mais être capable de réintégrer le groupe prouve que j’étais bien physiquement.

« ARNAUD (DÉMARE) EST UN DÉCONNEUR, IL EST SUPER SYMPA »

Sur cette deuxième étape, entre le maillot de leader de Miles et les chances de victoire au sprint d’Arnaud, il fallait contrôler la course et l’échappée. Ma mission a été de rouler à l’avant du peloton le plus longtemps possible. La météo n’était pas facile aujourd’hui (jeudi), mais quand on roule à l’avant, l’avantage est qu’on n’a pas froid (sourire). Dans le final, lorsqu’un coureur de la Cofidis puis Stefan (Küng) sont venus me suppléer, ça m’a fait du bien. J’ai fait mon travail jusqu’à, environ, quinze kilomètres de l’arrivée. Pour une première, je pense que c’est plutôt bien. Ensuite, je ne me suis pas totalement relevé car il y avait pas mal de portions descendantes. Comme je suis plutôt à l’aise au niveau du positionnement, j’ai réussi à garder les roues jusqu’au bout. J’ai vu, de loin, le train de la Groupama-FDJ se mettre en place et ça l’a encore fait.

En dehors de la course en tant que telle, je me suis tout de suite senti à l’aise dans le groupe. Tous les mecs sont super sympa, ils savent qu’on est dans le même bateau. Au plus il y a de moussaillons, soudés, et au plus le bateau avance vite. Arnaud (Démare) est un déconneur, il est super sympa. On se sent tout de suite bien dans le groupe avec des mecs comme ça. La victoire du premier jour nous a directement mis dans une bonne spirale, en plus, ce qui facilite encore les choses. J’apprends énormément tous les jours, aussi bien pendant la course qu’en dehors. Je reçois plein d’astuces, de conseils. C’est super sympa de la part des coureurs. Tout le monde m’aide, notamment Arnaud et Stefan qui ont beaucoup d’expérience, mais également les autres, Ramon (Sinkeldam), Miles (Scotson), Jacopo (Guarnieri)... Ils n’hésitent pas à partager leur vécu. Sans oublier le staff qui est hyper compétent. Je me régale. C’est top. » 

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