Morgan Kneisky : « Le choix entre la jeunesse et l'expérience »

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

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Depuis novembre 2019, Morgan Kneisky n'avait pas couru à Gand. C'était pour les traditionnels 6 Jours dans le « Kuipke » et ses 166 mètres. Il était de retour dans la cité de Flandre orientale le week-end dernier mais dans le vélodrome du Centre Eddy Merckx et sa piste de 250 mètres, pour le meeting international.

MONTRER SA VALEUR À L'ENTRAÎNEMENT

"C'est un réel plaisir d'être ici. Les 6 jours ont été annulés alors que c'est là où il y a de l'ambiance. On forme une petite famille. Ici, c'est la première occasion de tous se retrouver. Je ne suis pas étonné que ce soit Gand qui réussisse à organiser car il y a une réelle culture du vélo", apprécie le six-dayman qui regrette le huis clos. "Je fais du vélo pour l'ambiance, quand on voit le vélodrome vide, c'est dur", ajoute-t-il auprès de DirectVelo.

En Belgique, il a disputé deux Américaines. La première avec Jules Hesters, ce qui pourrait faire une belle équipe de Six-Jours, et la seconde avec Kevin Vauquelin. Les deux fois, sa paire termine dans le dernier carré. Le triple Champion du Monde de la spécialité est en lice pour former l'équipe française, au côté de Benjamin Thomas, pour les Jeux de Tokyo. "L'entraîneur a le choix entre la jeunesse et l'expérience. On manque de compétitions pour montrer chacun sa valeur. C'est à l'entraînement qu'il faut donc la montrer. Ce n'est pas évident quand on a été plusieurs fois Champion du monde. Je me pousse à bout, et après on verra".

« PAS ENVIE D'AVOIR DE REGRETS »

Le pistard de 33 ans dispute cette saison olympique bis sous le maillot de l'AC Bisontine puisque l'ancien sociétaire de la Conti Groupama-FDJ n'a plus de contrat avec un groupe sportif. "Ma famille fait autant de sacrifices que moi mais je n'ai pas envie d'avoir de regrets", ajoute celui qui a dû faire une croix sur les contrats de la tournée des Six Jours cet hiver à cause de la crise sanitaire.

Mais Morgan Kneisky espère faire fructifier sa science de l'Américaine. "Je prépare ma reconversion. Cet hiver, je vais passer mon diplôme d'éducateur sportif. J'ai une grande culture de la Madison et je veux la transmettre". Mais avant de passer le relais, le Franc-Comtois compte bien courir encore plusieurs Américaines.

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