Gévaudan : La montée Jalabert, une bête d'ascension pour les filles

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

En quelques mots, Flavie Boulais est parvenue à résumer tout ce qu’elle a ressenti durant la montée Jalabert, sur les hauteurs de Mende : “C’était très long, et horrible”. 8e et meilleure française du classement général final du Tour du Gévaudan, la vice-Championne de France Juniors 2020 n’est pas près d’oublier l’ascension lozérienne et ses forts pourcentages. Tout comme l’ensemble des Juniors présentes sur la course par étapes occitane, qui servait de deuxième manche de la Coupe des Nations. “Horrible” est également le terme employé par Colyne Boisson, repoussée dans les profondeurs du peloton et du classement après cette montée qui ne pardonne pas. “La montée faisait vraiment mal. Ce n’était jamais en-dessous de 12%. J’étais dans un groupe mais en fait, c’était vraiment chacun pour sa pomme. La moitié des filles montait en zig-zag. C’était impressionnant de voir tout le monde galérer à ce point. Je suis contente d’avoir fini !”, relate pour DirectVelo la sociétaire du Comité des Pays de la Loire. Si Manon Chelloug (Équipe Mixte Savoie) évoque elle aussi “des pourcentages importants”, elle promet ne pas avoir trouvé le temps long pour autant au moment de s’attaquer à cette montée réputée. “C’est passé vite. C’est dur mais on est tellement concentrées dans notre effort qu’on n’y pense pas trop”.

Avec ses 10,1% de pente moyenne sur 3100 mètres, la Côte de la Croix Neuve (pour son appellation officielle) a obligé certaines filles, à l'image de la Slovaque Kristina Ticha - notre photo - à passer d'un côté à l'autre de la route pour tenter d'atténuer la pente, et la souffrance physique liée à ces terribles pourcentages. Mais l'ascension a aussi (ou malgré tout) été une découverte agréable pour certaines concurrentes, à l'image de l’Espagnole Ainhoa Moreno Ossowsky (Mix Caf Turnkey Engineering). “Je savais que c’était une montée très dure et très exigeante. C’était dur tout le long, pratiquement dès le pied. Alors j’ai pris mon rythme et ça l’a fait, je suis très contente de mon ascension”.

UN CERTAIN PLAISIR DANS LA DOULEUR

D’autres filles promettent même avoir pris du plaisir dans ces pentes sévères.
“Elle est plutôt cool cette montée, je l’ai bien aimée. J’ai eu un problème avec mon dérailleur, j’ai dû tirer un peu gros. Mais ça l’a fait, je n’en ai pas trop mis… Je ne me suis pas affolée, je savais que le pied était dur. Je n’ai pas essayé de suivre le groupe pour ne pas m'asphyxier. J’ai accéléré vers le haut. C’est quand même long, surtout dans les pourcentages les plus durs. On voit le panneau du kilomètre, puis les 500 mètres… ça semble long”, témoigne la vététiste Axelle Jacques (Normandie).

“Je pensais monter moins bien que ça. Au final, ça a été. J’ai réussi à tenir un bon rythme et à ne pas perdre trop de temps sur les filles de devant”, se réjouissait également Ilona Feytou (Équipe Mixte Occitanie/Grand Est) à chaud. Quant à Lisa Beaubrun (Pôle France Bourges), elle misait beaucoup sur cette fameuse difficulté, elle qui se dit à l'aise sur ce type de profil. “C’est une montée que j’ai bien aimée. J’ai plutôt bien géré, à mon rythme, ça s’est plutôt bien passé, j’étais dans le Top 15 en haut, il me semble… Je savais qu’il fallait gérer le début de l’ascension car sur le haut, c’est très dur. Au début, j’ai géré puis à la fin, c’était sauve-qui-peut jusqu’en haut”.

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Portrait de Lisa BEAUBRUN
Portrait de Colyne BOISSON
Portrait de Flavie BOULAIS
Portrait de Manon CHELLOUG
Portrait de Ilona FEYTOU
Portrait de Axelle JACQUES
Portrait de Ainhoa MORENO OSSOWSKY