Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme : « Tout est bon à prendre »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

À partir de ce mercredi, Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme dispute, pas loin de la maison, l’Alpes Isère Tour (2.2). Mais cette année, au moment d’aborder l’épreuve qui est un des sommets de sa saison, le club bressan est en retrait comme en atteste sa 24e place - sur 27 - au Challenge BBB-DirectVelo des N1 (voir ici). Une situation qui n’inquiète pas les directeurs sportifs Vincent Garin et Christian Milesi. Comme l’explique ce dernier à DirectVelo.

DirectVelo : Dans quel état d’esprit l’équipe aborde-t-elle l’Alpes Isère Tour ?
Christian Milesi : Comme on aborde une Classe 2, avec l’envie de montrer ce qu’on vaut par rapport aux équipes Continentales. Les Classe 2, ce sont toujours des temps forts dans une saison, aussi bien l’Alpes Isère Tour que le Tour de Savoie Mont-Blanc. Nous sommes à 100 kilomètres de la maison, ce qui rajoute de l’enjeu et de la motivation pour les coureurs, l’encadrement, les dirigeants et les partenaires. Ça permet d’avoir un petit avantage sur la reconnaissance des étapes et on compte s’en servir. L’ambition est adaptée au niveau de chacun et à ce qu’a laissé transparaître le début de saison.

« TIMIDE SANS ÊTRE CATASTROPHIQUE »

Il est plutôt compliqué pour l’équipe...
Notre début de saison est timide sans être catastrophique. Il y a eu des belles choses collectivement. Mais on manque clairement de leaders. On a réussi nos deux dernières saisons. L’an passé, on envoie deux coureurs chez les pros (Stuart Balfour et Thomas Champion, NDLR), on finit 4e de la Coupe de France N1 et 6e du Challenge BBB-DirectVelo. On a perdu trois leaders en novembre (Stuart Balfour, déjà au club, Robin Meyer et Andrea Mifsud qui devaient venir mais ont rejoint finalement des Continentales, NDLR). On comptait sur eux pour faire des gros résultats. Derrière, c’était trop tard pour recruter comme on aurait voulu. On ne s’improvise pas leader, surtout quand on est encore en formation. Par ailleurs, Pierre Gouault s’est fait la clavicule fin février, Scott Bowden a eu la Covid-19 et il a du mal à revenir.

Mais certains n’évoluent pas à leur niveau...
Effectivement, on pouvait s’attendre à mieux de la part de certains coureurs mais chacun tire son bilan. On n’est pas inquiet. Le collectif marche plutôt bien mais c’est certain qu’on a déjà fait mieux. On a dérouillé à Annemasse-Bellegarde, on a 0 point à la Coupe de France de Saint-Etienne Loire. Volontairement, on n’avait pas pris de sprinteurs car on ne sentait pas un intérêt par rapport à notre calendrier de courses initial. On le paie aussi. Mais on voit que nos coureurs ont une valeur physique sympa. Il ne faut pas précipiter les choses. Par exemple, on va laisser Pierre et Scott revenir à leur niveau.

« DES CHOSES À PROUVER »

Quel discours tiens-tu actuellement à tes coureurs ?
Nous avons la chance de ne pas avoir la pression de la descente. Comme je l’ai dit, il ne faut pas brusquer les choses. On ne doit pas contrarier les projets individuels de chacun. On ne veut pas projeter un Jocelyn Guillot leader alors qu’on sait qu’il a des études prenantes. On l’attendra plus à partir de juin quand il pourra plus borner à l’entraînement. Clément Didier règle des problèmes de genou, on ne va pas le faire enchaîner les courses.

Qu’est-ce que serait un Alpes Isère Tour réussi ?
Tout est bon à prendre : un Top 10 sur une étape, un maillot distinctif, un Top 15 au général ou une échappée… Dès que tu existes sur ce type de course, ça fait du bien au moral. C’est formateur pour un coureur. On a peu d’ambitions au général même si on a des grimpeurs capables de jouer avec les meilleurs le dernier jour. On ne va pas aborder la course dans cette optique. Il serait dommage de sacrifier les quatre premières étapes en se concentrant déjà sur la dernière. Nous avons des coureurs qui doivent se montrer et qui ont des choses à prouver.

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