Maximilien Juillard : « Si je peux faire quelque chose... »
Drôle de scénario ce vendredi sur la 3e étape de l’Alpes Isère Tour. C’est au kilomètre 66, après une longue bataille, qu’un coureur, Jakub Otruba, réussit enfin à prendre vraiment du champ au peloton. Derrière, cinq coureurs sortent rapidement en contre mais ils ne reviendront jamais sur le coureur d’Elkov-Kasper. “On a mis un peu de temps à comprendre qu’il y avait un mec devant, reconnaît Maximilien Juillard auprès de DirectVelo. Il était quand même très costaud parce qu’on a essayé de s’organiser. On a bien collaboré même si tout le monde ne se mettait pas forcément à fond, et on n’a pas réussi à rentrer”.
Le contre a été repris par le peloton à 24 kilomètres de l'arrivée, l’homme de tête… trois kilomètres plus loin. Le Rhodanien et ses collègues auront passé 65 bornes entre l'échappée et le peloton. “Depuis le début, on essaie de placer des gars à l’avant. Sur une course comme ça, c’est toujours bien d’être devant. Derrière ça rend les gars plus tranquilles. Ça permet aussi de laisser d’autres équipes contrôler”, rappelle le coureur de 20 ans.
« QUAND UN COUREUR AVEC UN TEL PALMARÈS VOUS ATTEND… »
Cette fugue lui fait du bien au moral après une journée galère vendredi sur la deuxième étape. “J’ai fait une fringale, j’ai eu un gros coup de moins bien”. Mais le 8e du Prix du Saugeais a pu compter sur le soutien d’un équipier de luxe en la personne de Sten Van Gucht. “Il m’a attendu et m’a même poussé dans une montée, sourit l’Espoir 2. Quand un coureur avec un tel palmarès vous attend, c’est énorme”.
Il y a deux ans, alors Junior, Maximilien Juillard était venu sur l’épreuve nord-isèroise en tant que spectateur. “Je regardais les mecs avec des grands yeux. Être au départ de cette course aujourd’hui c’est juste génial. Je suis ravi d’être là. C’est ma première Classe 2, avec tous ces mecs il y a un gros niveau”, observe le coureur licencié au VC Villefranche Beaujolais depuis sa seconde année Cadets (voir ici). Il promet d’aider au maximum l’équipe sur les deux dernières étapes. “Si je peux faire quelque chose, je le ferai avec plaisir”.