Antoine Roussel va découvrir ce week-end le Tour du Pays Roannais. “C'est assez délocalisé cette année. C’est près de la maison. Je connais bien les routes. C’est une très belle course. Il y aura beaucoup de gros coureurs au départ. Je suis ravi. Il y a un peu de pression comme c’est la course du club. Tous les bénévoles travaillent depuis longtemps sur cette épreuve“, déclare le sociétaire du CR4C Roanne qui réside à Ménétrol, près de Riom (Puy-de-Dôme).

En fin de semaine dernière, avec quatre de ses coéquipiers (seul Florentin Bélanger manquait à l’appel), l'Auvergnat de 20 ans est allé reconnaître les trois étapes. “Le premier jour, ça monte et ça descend. Il y a 2000 mètres de dénivelé. On escalade deux fois les cols du Béal et de la Loge. Le dimanche, il y a 3000 mètres de dénivelé au total. Le matin, c’est escarpé avec des petites routes qui ne rendent pas. L’après-midi, on refait le col de la Loge. Puis, il y a une longue partie plate et le final est encore très dur“.

« PRENDRE UN COUP D’AVANCE »

Son but sera de se montrer. “Je vais essayer de prendre une échappée, emmagasiner de l’expérience et pourquoi pas obtenir une belle place. Si on n’arrive pas à prendre une échappée, il ne faudra pas s’affoler et dès que ça se pose, prendre un coup d’avance. On n’est pas regardé comme certaines grosses équipes, donc il faut en profiter“.

L'Espoir 3 a commencé le vélo à Riom et à Varennes-Saint-Pourçain avec Jean-Raymond Callaou, le père d’Yvan, ancien coureur du CR4C Roanne. Puis il a rejoint le club de la Loire en Junior 2, en 2018. “C’était l’année où Geoffrey Bouchard passe pro. Je voyais ça d’en dessous. J’ai eu l’occasion de faire de belles courses nationales et internationales chez les Juniors. Quand je suis passé Espoir 1, j’étais 2e catégorie. J’ai couru quatre-cinq Elite avec l’équipe pour voir comment ça se passe. Puis, il y a eu un changement de physionomie dans le club avec beaucoup plus de jeunes. L’année dernière devait être ma première vraie saison en Elite. Je n’ai réellement couru que les trois derniers mois, avec les deux Championnats de France, les manches de Coupe de France et Paris-Tours. C’était très enrichissant. L’année 2021 est assez complète malgré une cassure de trois semaines en avril“.

« LE TOUR DU PÉRIGORD ME PLAÎT BEAUCOUP »

Depuis l’hiver 2019-2020, Antoine Roussel est entraîné par un ex-coéquipier au CR4C, Louis Louvet, actuellement professionnel chez St-Michel Auber 93. “Il a un diplôme d’entraînement sportif. Je lui ai demandé s’il pouvait m’entraîner. J’ai commencé à faire de bonnes intensités. J’ai senti directement les progrès“. Lors de la période sans course en avril dernier, il a enchaîné pendant trois semaines les séances derrière le scooter de son père. “Ça m’a mis une bonne caisse en prévision de l’Alpes Isère Tour, c’était une préparation très intense. Au Grand Prix de Belley début mai, à 200-300 mètres, j’étais proche de finir 7e. J’ai terminé l’Alpes Isère Tour mais je n’ai pas pu prendre une échappée“.

Ensuite, en juin, il s’est classé dans le Top 20 en Coupe de France aux Boucles Nationales du Printemps. “Je pense que je suis à ma place. Je passe bien les bosses. J’aime bien les efforts et linéaires. Je suis un peu grimpeur-rouleur“. Cet été, après le Tour du Pays Roannais, il se rendra au Tour de Côte d’Or avant certainement d’aller effectuer un stage en montagne “pour passer encore un palier“. Lors de la dernière quinzaine d’août, il aura trois rendez-vous importants avec les manches de Coupe de France N2 où son club figure actuellement en 5e position. “Le Tour du Périgord me plaît beaucoup. J’aimerais bien avoir un bon résultat, d’autant plus que le niveau en N2 est plus accessible“, avoue l'étudiant en STAPS qui aura sa troisième année de licence aménagée sur deux ans à la rentrée prochaine. "J'arrive à une période où ça commence à être sérieux".