Aurélien Doléatto : « Je ne l'ai plus vraiment »
Ce samedi, Aurélien Doléatto prendra le départ de la troisième étape du Tour de Savoie Mont-Blanc (2.2) avec le maillot de meilleur grimpeur sur le dos. Une éclaircie dans la saison du coureur de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme qui s’interroge sur la suite à donner à sa carrière cycliste comme il l’explique à DirectVelo.
DirectVelo : Tu as fait la course à l’avant sur cette troisième étape !
Aurélien Doléatto : J’ai attaqué en début de course, au pied de la côte de la Madeleine avec Adrien Lagrée et Thomas Acosta. Nous sommes rentrés sur Maxime Agut mais derrière, j’étais vraiment mort. Je leur ai dit que je ne pouvais plus passer. Oliver Knight est rentré sur nous. On a pu faire le trou. Je pensais que le peloton allait nous laisser un peu plus de temps mais avec le vent de face, nous avons eu du mal à creuser. On a vraiment usé des cartouches face au vent…
« IL NOUS AURAIT FALLU QUINZE MINUTES D’AVANCE »
Vous attaquez le col du Télégraphe avec cinq minutes d’avance, ce n’était pas suffisant...
On savait alors qu’on aurait peu de chance d’aller au bout. Ils nous auraient fallu quinze minutes d’avance pour espérer quelque chose, surtout avec tout le jus laissé pendant l’étape. Je voulais prendre les points au sommet du Télégraphe et pourquoi pas jouer le classement meilleur grimpeur. J’ai réussi le premier objectif (Il est 2e du classement derrière le leader de la course Jefferson Cepeda, NDLR). Au sommet, nous n’avions plus que deux minutes d’avance. Je savais que c'était vraiment foutu. Du coup, je me suis complètement relevé. Pourquoi pas maintenant aller jouer une étape. Si ce samedi ça ne marche pas, je me relèverai pour faire du jus et tout donner sur la dernière étape qui va se faire à la pédale. En général, je ne suis pas trop mal sur les dernières étapes.
Une fois encore, tu t’illustres sur le Tour de Savoie Mont-Blanc…
C'est vraiment l’une de mes courses préférées. Je marche à la motivation et ici, on a vraiment de beaux parcours. Je suis toujours surmotivé sur cette course. Je suis grimpeur, j’aime bien monter et descendre. À chaque fois, je marche sur cette course (15e en 2017, 5e en 2019 et 11e en 2020, NDLR).
« DEPUIS UN AN, JE SUIS DÉMOTIVÉ »
Tu as été plutôt discret depuis l’édition 2020…
Depuis un an, je suis démotivé. J’ai été stagiaire chez Arkéa-Samsic en 2019 et j’espérais enfin signer un contrat pro. Je ne suis plus Espoirs depuis l’an passé, et dans ces cas-là, il y a moins de courses pour les grimpeurs. L’année passée, je pensais que j’allais faire mieux que 11e sur le Tour de Savoie Mont-Blanc alors j’ai fini la saison sans motivation. Je préférais monter des cols à l'entraînement et faire de la moto plutôt que courir (sourires).
Dans quel état d'esprit avais-tu attaqué cette saison 2021 ?
En début de saison, j’étais vraiment motivé pour faire une belle saison mais toutes les courses qui me correspondaient le plus ont été annulées. J’en avais un peu marre alors j’ai choisi de préparer le Tour de Savoie Mont-Blanc à fond. On verra pour la suite... J’ai envie de poser le vélo après cette course. Il n’y a plus beaucoup de courses pour moi ces prochaines semaines. Je ne prends aucun plaisir sur les courses plates. Je dois retrouver cette envie, je ne l’ai plus vraiment je crois...