Tour de Savoie Mont-Blanc - Et. 3 : Les réactions
Alan Boileau (B&B Hôtels p/b KTM) a remporté, ce samedi, la troisième étape du Tour de Savoie Mont-Blanc (2.2), disputée sur 128 kilomètres entre Orelle et Aussois (Savoie). Il a devancé Stuart Balfour (Swiss Racing Academy). Tao Quemere (VC Villefranche Beaujolais) complète le podium.
Jefferson Cepeda (Androni Giocattoli-Sidermec) reste leader de l'épreuve (voir classements).
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Aller à la réaction de : « Je voulais arriver à passer le col de Beau Plan avec un groupe assez conséquent et qu'Androni laisse partir. Je suis parti un peu à l'orgueil après ma déconvenue d'hier (29e à 10'58"). J'étais le mieux placé de l'échappée, à 12 minutes, il n'y avait pas de raison qu'ils se fassent mal sachant ce qui nous attend demain (dimanche). « Depuis le début de ce Tour, les sensations ne sont pas terribles. C'est même depuis le Tour de l'Ain que je suis comme ça, donc j'essaie de voir au jour le jour. Ça va de mieux en mieux au fil du temps. J'avais vraiment envie d'en gagner une, du coup je misais tout sur la gagne. C'est quand même sympa comme résultat, mais ce n'est pas ce que je recherche. Il y avait des mecs meilleurs que moi aujourd'hui. Je vais mieux, mais je ne suis pas encore au top. C'est frustrant parce qu'au top, je monte beaucoup plus vite. Je pense que je ne suis quand même pas loin d'être à ma place. « C’était très très bien d’être trois dans l’échappée, j’avais à cœur d’être devant aujourd’hui (samedi). Je sentais que j’étais bien en venant ici, malheureusement j’ai été pris dans la chute de la 1ère étape avec Maxime Chevalier, par chance ça a été beaucoup moins grave pour moi. J’ai quelques séquelles sur le côté gauche, je pense que ça explique ma contre-performance sur l’étape d’hier (vendredi) où je prends 20 minutes (60e à 21’14’’, NDLR). J’avais vraiment envie de rebondir le plus vite possible et je pense que c’était le meilleur moyen de le faire en prenant l’échappée. En regardant le profil de l’étape, on s’était dit que c’était une bonne étape pour prendre l’échappée car elle avait des grandes chances d’aller au bout, en tout cas bien plus que demain (dimanche). « Ce n’est pas une surprise d’être à l’avant aujourd’hui (samedi) car je sais que je récupère super bien. J’avais vraiment des bonnes jambes au début de l’étape, je pouvais m’exprimer comme je le voulais. C’est vraiment une satisfaction aujourd’hui.Réactions
Une fois que j'ai vu que ça allait au bout, l'idée c'était de jouer la gagne, mais 3e je signe quand même. Dans la dernière montée, Yannis Voisard a pris 30". Nous n'étions plus que des individualités derrière face aux Swiss Racing. Il fallait les faire travailler en y allant coup par coup. C'est ce qu'on a fait avec Alan Boileau. Au jeu des "j'attaque et je t'attaque", j'ai perdu face à lui. Ca fait deux jours que je suis un peu malade mais aujourd'hui j'ai pu m'exprimer, je suis content ».
A la fin, quand les quatre sont partis, tout le monde m'a regardé pour faire l'effort et c'est dommage. Joris (Chaussinand) m'a dit qu'il était content de faire dixième. Quand tu joues la gagne sur une Classe 2, si tu penses déjà à faire 10e... Il y avait aussi les gars de Swiss Racing qui avaient Balfour devant, donc forcément ils couraient contre moi. Je savais que Boileau était très fort, parce que dans le premier col, c'était lui, Tao et moi qui montions le mieux. Je savais que je n'étais pas le meilleur, mais je me disais qu'il y avait quand même moyen de faire quelque chose de bien. Mais j'ai pris un coup de retard et ensuite il y avait tout le temps quelqu'un dans ma roue qui ne voulait pas passer, donc c'était compliqué. C'est le vélo. C'est frustrant parce que je recherche la gagne. Il y a encore une étape demain. On verra si j'ai bien récupéré. Ce sera encore plus dur, donc il y aura de quoi faire ».
Je suis sorti dès le début du col de Beau Plan, Reuti (Reutimann) et Stuart (Balfour) m’ont rejoint. Nous avons roulé très fort dans cette montée. Vu que j’ai encore des douleurs, je me suis dit que mon arrivée était en haut du col simplement. Il fallait vraiment rouler à bloc ce col de toute façon et faire le point en bas de la descente, il ne fallait vraiment rien lâcher.
On s’est parlé avec mes coéquipiers et c’était prévu que j’attaque pour les favoriser et tenter quelque chose. On voyait bien que Boileau et Bennett étaient très forts. On a très bien joué tactiquement, c’est juste le plus fort qui gagne ».
Ça s’est bien entendu dans l’échappée, on avait intérêt à prendre de l’avance. Ils étaient trois coureurs de Swiss Racing et Aloïs Charrin (Equipe de France) qui roulait un peu avec eux. Ils ont bien joué le jeu quand même jusqu’au dernier tour, où ils ont pu profiter de leur surnombre. On avait de l’avance donc ce n’était pas dangereux pour nous, j’ai essayé de filouter dans les roues d’Aloïs, j’ai essayé de me réserver comme je pouvais. Je savais qu’il fallait que je garde de l’énergie, je ne pense vraiment pas que j’étais le plus fort dans l’échappée. Au pied de la dernière montée, j’ai un peu joué. Je savais qu’il ne fallait pas que j’en fasse de trop et ne pas commencer trop fort pour que je me fasse lâcher de suite. Quand ils sont sortis (Quemere, Bennett, Boileau, Voisard et Balfour, NDLR), je n’ai pas cherché à suivre afin de finir correctement.
Les jambes sont vraiment dures. La vraie satisfaction du jour c’est que je récupère bien. J’ai tout donné tous les jours, je vais jusqu’au bout de mes limites. Quand c’est long, comme au Galibier, il m’en manque un peu. Chaque jour, je suis capable de remettre mes jambes en état. C’est vraiment positif pour la suite. J’aime vraiment les courses à étapes ».