Thibaud Saint-Guilhem relancé
La troisième étape du Tour de Savoie Mont-Blanc change totalement le bilan de la semaine de Thibaud Saint-Guilhem. “J'étais en grosse difficulté depuis le début de ce Tour de Savoie Mont-Blanc, reconnaît le coureur de l’AVC Aix-en-Provence auprès de DirectVelo. Je suis arrivé un peu fatigué et peut-être un peu trop léger. J’ai fait deux fringales les deux premiers jours. Mais là, ça revient petit à petit. Je suis content des jambes du jour”.
Le coureur de 24 ans n’imaginait pas forcément faire la course à l’avant ce samedi entre Orelle et Aussois (Savoie). “Quand j'ai vu qu'il n'y avait plus que 30 coureurs dans le peloton et que j'étais encore là dans le col de Beau Plan, je me suis dit pourquoi pas attaquer et essayer de rejoindre les échappés”. Il est donc passé à l’action à cinq kilomètres du sommet. “J'ai fait un énorme effort pour rentrer”. Mais avant de basculer vers Saint-Michel-de-Maurienne, il se retrouve distancé de l’échappée. “Là, j’ai eu un petit peu peur, mais j'ai réussi à rentrer dans la descente. Elle était assez sinueuse, avec du pilotage”.
« ÇA PEUT VITE TOURNER AU DRAME »
L’ancien vététiste comprend rapidement que cette échappée de neuf coureurs, avec aucun garçon dangereux au général, a toutes ses chances d’aller au bout. “C'était de la gestion jusqu'à l'arrivée. On s'attendait forcément à ce que ça se décante. Mais on espérait que ça arrive le plus tard possible, dans le dernier col. Mais certains ont anticipé et ça a mis un peu le désordre dans le groupe. Il a fallu composer, ne pas trop en faire. Après, ça s'est fait à la pédale dans le dernier col”. À ce jeu-là, il prend la 8e place de l’étape remportée par Alan Boileau (voir classements). “Ça me relance un peu dans ma saison qui était vraiment ratée jusqu'à présent”, confie-t-il.
Thibaud Saint-Guilhem était attendu cette année, après s’être révélé en 2020 en remportant Torino-Biella puis Paris-Chalette-Vierzon. Mais rien ne s’est passé comme prévu d’entrée de jeu pour le Haut-Pyrénéen. “J'attendais forcément beaucoup plus mais je me rends compte qu'une saison, ça peut vite tourner au drame. Il suffit d'une tendinite et d'une belle chute et il y a tout qui part mal. J'ai eu mal au genou, puis une grosse chute au Poinçonnet-Limoges et ensuite un problème de santé qui m'a obligé à faire une coupure hivernale au mois de mai”. Il est reparti de zéro début juin. Depuis, la forme va crescendo. “Je pense que tous ces jours de course accumulés, ça va me faire du bien pour la fin de saison. J'espère retrouver mon niveau et être présent sur des courses qui m'avantageront beaucoup plus”.