Pierre-Luc Périchon : « On a fait des erreurs »
Pierre-Luc Périchon a fait la course, ce mercredi, sur les routes de la 2e étape du Tour du Limousin. Comme son coéquipier Anthony Perez, il est plusieurs fois passé à l’offensive. Pourtant, son sprinteur Christophe Laporte portait le maillot jaune à l’occasion de cette journée. Mais comme imaginé par le leader de la course et par Anthony Perez la veille, la meilleure défense était certainement l’attaque, sur une épreuve où il est très souvent bien compliqué de contrôler les mouvements parfois incessants. “J’ai réussi à me glisser dans un coup dans le final. Malheureusement, j’étais sûrement le moins fort de nous trois”, glisse-t-il pour DirectVelo en évoquant ses coéquipiers Christophe Laporte et Anthony Perez, présents eux aussi dans le premier petit peloton au moment où le coup décisif de six coureurs est sorti.
“On n’avait pas tous les mêmes objectifs à l’avant. Moi, je devais jouer la victoire d’étape parce qu’on a vu hier (mardi) qu’on était costauds dans l’équipe. Le problème, c’est qu’avant de me glisser dans ce bon groupe, j’avais déjà roulé plusieurs fois, notamment pour boucher des trous et ramener Christophe sur la tête de course”, rappelle l’expérimenté capitaine de route de l’équipe Cofidis. Surtout, il a fallu composer avec des garçons très solides à l’avant, à commencer par Dorian Godon, lequel affiche une très grande condition actuellement. “Je savais qu’il était plus fort que moi. Il m’avait déjà battu lors de Paris-Camembert”.
« IL N’Y A RIEN À DIRE »
Dans ces conditions, l’ancien lauréat de Paris-Camembert 2012 et de la Polynormande 2018 a tenté d’anticiper en plaçant plusieurs attaques dans les toutes dernières minutes de course. Sans que celles-ci ne s’avèrent assez tranchantes pour filer en solitaire vers la ligne d’arrivée. “Dorian était tellement fort qu’il n’a même pas cherché à jouer avec les autres. Il s’est mis à rouler à 800 mètres de l’arrivée et il a pu faire son sprint… Il n’y a rien à dire”.
Malgré la domination du coureur d’AG2R Citroën, qui fait d’ailleurs coup double (voir classements), Pierre-Luc Périchon semblait nourrir quelques regrets à chaud. “Je pense que stratégiquement, on a fait des erreurs. On en parlera dans le bus pour connaître la vision de chacun. Parfois, on voit ses propres jambes, ce que nous aurions fait à la place d'un autre… Mais les autres, justement, peuvent avoir un autre point de vue”, anticipait-il en pensant au futur debriefing. Et en se tournant, déjà, vers la 3e étape. Puisque rien n'est figé pour le classement général. “Aujourd’hui (mercredi), ce n’était pas à nous d’attaquer mais demain (jeudi), ce sera à nous de le faire”, prévient-il.