Pari gagnant pour Jean Goubert
Jean Goubert a passé plus de 100 bornes à l’avant pour s’imposer ce dimanche sur le Tour du Périgord (voir classement). “Nous avons pris le pari de faire la course d’entrée avec l’équipe, indique à DirectVelo le coureur du Team Sprinter Nice Métropole. Nous avons mis Paul Hennequin devant. Il est tombé il y a quinze jours donc on ne savait pas trop où il en était”. Alors il s’est montré attentif et a sauté dans un contre quand il a vu sortir notamment Titouan Margueritat (CC Périgueux Dordogne) et Damian Wild (VC La Pomme Marseille). “J’y suis allé car c’était le plan. Nous avions coché leur nom. Je ne pensais pas qu’ils allaient attaquer si tôt dans la course. C’était un pari. Paul a fait le boulot devant pour que je puisse rentrer facilement”.
Avec le retour des contre-attaquants, ils sont dix à ouvrir la route. Au moment de la jonction, les fuyards débutent à peine le quatrième des 11 tours de circuit. Dans la sixième boucle, Jean Goubert, Titouan Margueritat et Damian Wild sortent à la pédale du groupe de tête. “Une fois à trois devant, j’étais hyper serein dès que nous avons eu 1’30’’ d’avance sur les premiers poursuivants. L’équipe faisait le taf derrière. Margueritat était aussi fort que moi, Wild était un petit cran en-dessous. On essayait de le garder avec nous au maximum pour qu’il tire des bouts-droits car c’est un bon rouleur”.
UNE « GROSSE PENSÉE » POUR DOMINIQUE ARNAUD
Le parcours dessiné autour de Sarlat-la-Canéda (Dordogne) correspondait aux qualités du coureur de 27 ans. “Il y avait 2500 mètres de dénivelé, j’aime bien ça car je suis plutôt un grimpeur”. Il était donc optimiste pour le final. “Je savais qu’ils allaient s’éteindre et que j’allais attaquer”. Jean Goubert attend le dernier tour pour distancer ses deux adversaires. Non sans mal. “Margueritat était super fort. J’en ai mis une, il est revenu. J’ai insisté et j’ai vu qu’il était au taquet. J’ai tombé une dent, j’ai remis 50 watts et il a sauté à ce moment-là. Ce n’était pas facile, il fallait aller à bloc jusqu’à la ligne”.
À trois kilomètres du but, en se retournant dans une longue ligne droite, il comprend qu’il est parti pour s’imposer sur cette quatrième et dernière manche de la Coupe de France N2. “Puis j’avais 35 secondes à la flamme rouge, c’était gagné”. Vainqueur à Civray et 2e de Bordeaux-Saintes ces dernières semaines, il avait fait le déplacement dans le Périgord pour s’imposer. “J’avais pour objectif de gagner ici, pour mes proches, ma copine, mes parents qui sont venus et pour Domi qui me regarde de là-haut… J’ai une grosse pensée pour lui”, conclut-t-il en évoquant Dominique Arnaud, qui l’avait dirigé pendant deux saisons à l’Entente Sud Gascogne.