Amaury Pacouret pour quelques dixièmes
Amaury Pacouret est allé contre sa nature. Le sociétaire de Charvieu-Chavagneux Isère Cyclisme a remporté une course par étapes ce week-end, le Tour des Landes (voir classement). “D’habitude, je ne suis pas un grand fan du fait de courir pour un classement général. Ça s’est présenté à moi, j’ai réussi à ne pas passer à travers“, avoue à DirectVelo le coureur de 24 ans qui décroche par la même occasion son premier succès chez les amateurs. “C’est quand même quelque chose. C’est encourageant, ça fait plaisir de gagner comme ça. Je tournais autour depuis quelques semaines“, poursuit le 2e du Prix de Montrevel-en-Bresse et 3e du Prix de Cormoz ce mois-ci.
Sur le prologue, l'Auvergnat était déjà très bien positionné. Seul son coéquipier Quentin Bezza l’a devancé. “C’est un effort que j’aime. Sur deux kilomètres, ça m’avantageait, moi qui suis plutôt sprinteur. Je suis conscient de mes qualités“. Avec Thomas Devaux 5e, ils étaient trois représentants des « rose et noir » présents dans le Top 5. “Ça nous a permis de voir venir et de bien gérer pour le général. En étant 2e, j’étais le plan de secours“.
« IL FALLAIT QUE JE ME DÉBROUILLE AVEC THOMAS »
Sur la première étape, le mot d’ordre était de tout contrôler pour favoriser une arrivée au sprint avec Justin Ducret (4e au final sur la ligne). “Ça permettait de faire coup double en gardant le maillot et en jouant l’arrivée. Ce n’était pas si simple de contrôler en étant une équipe de cinq. On a laissé pas mal de cartouches“. Lors de la deuxième et dernière étape, le but était de monter au tempo les différents murs à forts pourcentages. “Quentin n’apprécie pas forcément ces efforts, il n’a pas le punch nécessaire pour suivre les coups. Sur la première partie, tout s’est bien passé“.
Puis, le 3e du général, Aurélien Costeplane, a secoué le cocotier. “J’étais le seul à vraiment pouvoir y aller. Je n’ai pas roulé. J’ai continué à jouer le jeu de Quentin. Plusieurs groupes sont rentrés. On s’est retrouvé à deux avec Thomas (Devaux). On a vu que Quentin ne rentrerait pas. Il fallait que je me débrouille avec Thomas pour récupérer le maillot“. Puis Kévin Besson a relancé avec Aurélien Costeplane et Romain Campistrous. “Je me suis retrouvé avec eux trois. Ce n’était pas très confortable comme position. J’attendais Thomas qui était derrière. Ça s’est regroupé“.
« PARIS-CHALETTE-VIERZON ME TIENT VRAIMENT À CŒUR »
La dernière estocade a été portée à 1,5 kilomètre du terme. “Besson est sorti en force, j’y suis allé. Campistrous et Costeplane ont contré. Thomas y est allé. J’ai attendu le replat en haut du petit coup de cul pour faire l’effort. J’ai réussi à rentrer juste avant le dernier virage. Je me suis tout de suite replacé dans la roue de Thomas et il m’a lancé pour le sprint“, explique le Clermontois qui a fini 2e, comme au prologue. “Le Colombien (Santiago Mesa) était bien plus frais, il n’avait pas fait beaucoup d’efforts. Il a tout de suite fait le trou. Je n’avais plus la giclette nécessaire pour aller le battre“.
Mais l’essentiel était ailleurs avec cette victoire au classement général. Amaury Pacouret finit dans la même seconde qu’Aurélien Costeplane, mais il le devance pour 32 centièmes, pris lors du prologue. Le 4e du Prix de Buxerolles (lire ici) revient bien en ce mois d’août. “J’ai eu une petite baisse de niveau après mars. C’était moins facile pour moi, j’ai plus bossé pour l’équipe. Ensuite, je m’étais préparé pour Availles et Civray mais je n’ai pas pu les faire finalement. J’ai enchaîné les courses par la suite. Ça paie malgré tout, même si ce ne sont pas des Elite Nationale“. Un manque qu’il compte pourquoi pas combler d’ici la fin de l’année. “Paris-Chalette-Vierzon me tient vraiment à cœur. Ce sera le gros objectif avec Paris-Connerré. Ce sont deux courses assez similaires, que j’apprécie“.