Justine Ghekiere a trouvé son terrain de jeu
Le 2 mars dernier, Justine Ghekiere disputait la toute première course cycliste de sa carrière, à 24 ans, lors du Samyn (lire ici). Six mois plus tard, la voilà déjà parmi les meilleures sur les routes du Tour féminin de l’Ardèche (2.1). Après une saison passée à apprendre à frotter et à se faire une place dans les pelotons belges, dans les monts ou sur les pavés, la Flamande a découvert l’enchaînement des ascensions pour sa première en France. Épatante 8e au Mont Lozère puis à Privas, elle a décroché une place dans le Top 15 du classement général final (voir classements). Cette fois, elle en est convaincue, la sociétaire de l’équipe Bingoal Casino-Chevalmeire a trouvé sa voie. “Je suis très contente de mes performances ici, j’espérais bien tenir comme ça jusqu’au bout. J’ai fait de bonnes places sur les étapes au général et j’ai même tenté le coup sur la 5e étape. Lorsque j’ai été reprise par le peloton, je me suis dit que c’était foutu pour moi, que j’allais exploser et tout perdre au général. Mais non ! J’ai pu tenir et ça m’a vraiment fait plaisir. On ne pouvait pas suivre Lucinda Brand ce jour-là, elle roulait super vite, mais je n’ai pas de regrets. Je suis contente de tout ce que j’ai fait cette semaine”, insiste-t-elle pour DirectVelo.
UN CHANGEMENT D'ÉQUIPE POUR 2022 ?
La Belge est fière de ce qu’elle a réalisé. Et son Tour de l’Ardèche pourrait bien changer des choses pour son avenir, y compris à court terme. “Je ne sais pas encore ce que je ferai l’année prochaine, si je vais rester dans l’équipe ou non. Peut-être que mes performances ici vont m’ouvrir des portes et me permettre de voir au-dessus”, sourit-elle. Coach sportive à mi-temps en parallèle du cyclisme, Justine Ghekiere semble avoir de grosses qualités en montagne et compte bien les développer au plus vite. “Sur la première partie de l’année, c’était beaucoup d’apprentissage sur tous les types de terrains. Mais je pense être une grimpeuse, cette semaine me l’a confirmé. Je pense que je vais aller plus souvent rouler en Espagne ou en France, sur des stages histoire de grimper des cols plus souvent”. Forcément, les routes ardéchoises ont donné de l’appétit à la 15e du Championnat de Belgique Élites sur route. “J’ai hâte de retenter ce genre d’expérience”.