Benjamin Thomas : « Un parcours linéaire et limpide »

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

En Flandre, Benjamin Thomas va prendre part ce dimanche à son quatrième Championnat du Monde Élites du contre-la-montre de suite. Le rouleur de Groupama-FDJ décrypte pour DirectVelo le parcours du chrono de ce Mondial.

DirectVelo : Que penses-tu de ce parcours ?
Benjamin Thomas : C’est vraiment un parcours pour un pur rouleur. Il est linéaire et limpide. Le vent, avec des portions de dos et de face, va avoir un rôle important car ça va rouler très vite. On va être à 60 km/h pendant pas mal de temps. Je pense qu’il y aura très peu d’écarts entre les meilleurs. Le Top 10 devrait se tenir en une minute, un peu comme au Championnat d'Europe. Il n’y a pas vraiment moyen de faire la différence entre des gros rouleurs comme Stefan Küng, Wout van Aert ou Filippo Ganna. Ils vont rouler plus ou moins à la même vitesse. Vu qu’il n’y a pas de dénivelé, la différence sera vraiment infime. Ça me plaît, ça roule vite, on prend beaucoup de plaisir.

« S’IL Y A DU VENT DE FACE, C’EST LÀ OÙ ON PEUT FAIRE LA DIFFÉRENCE »

Tu dis qu’il y aura peu d’écart, pourtant la distance est là avec plus de 43 kilomètres… N’y a-t-il pas des endroits où la différence peut se faire comme dans des virages ou sur la petite partie pavée ?
Non, ce sera surtout la gestion des parties vent de dos et vent de face. S’il y a du vent demain (dimanche), sur les parties de face, c’est là où on pourra faire la différence. Quand c’est vent de dos, on roule tous plus ou moins à la même vitesse. Un coureur qui met trop de puissance vent de dos et n’en met pas assez vent de face, c’est sûr qu’il va perdre du temps par rapport à un autre qui va être capable de mettre un cran au-dessus. Sur la technicité, on peut jouer une dizaine de secondes sur l’ensemble des virages, mais pas beaucoup plus. Il n’y a pas beaucoup de virages techniques. Il y a peu d‘endroits où on freine. Le petit passage sur les pavés est anecdotique. Ce n’est pas forcément là où ça va se jouer. Ce sera plus avec le vent et la gestion de l’effort comme souvent en chrono.

Où te situes-tu ?
Je ne me fixe pas d'objectif de place. Je vais essayer de faire la meilleure performance possible. Si je termine à 1’-1’30“ des meilleurs, ce serait vraiment un très bon chrono. Au niveau de la place, je ne peux pas tellement dire. Sur des chronos plats comme ça, beaucoup de coureurs qu’on ne connaît pas ou qu’on n’attend pas peuvent faire une performance. Vu que les écarts sont resserrés, on peut vite passer de la 10e à la 20e place. Je préfère me concentrer sur moi-même, que de penser à un classement prédéfini. Ça te bride. Il vaut mieux donner le meilleur de soi-même.

« UN TEST ET UN PARI DE LA FÉDÉRATION »

As-tu bien récupéré des Jeux Olympiques de Tokyo ?
Oui, j’ai bien pu décompresser après. J’ai fait le Tour de Benelux et le Championnat d’Europe de relais mixte. J’arrive sur ce Championnat avec assez de fraîcheur et de motivation  En fin de saison, c’est surtout le mental qui fait la différence plutôt que le physique.

Justement, tu vas aussi participer au relais mixte ce mercredi avec un groupe de pistards (avec Thomas Denis et Valentin Tabellion chez les hommes, Clara Copponi, Marion Borras et Coralie Demay chez les femmes, NDLR)...
On se retrouve, on se connait bien. Les filles se connaissent par cœur, ça peut aider pour la cohésion. C’est un test et un pari de la Fédération de voir si des coureurs issus de la piste peuvent briller sur ce genre de discipline.

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