Pas de coureur belge sur le podium des Championnats du Monde Élites (voir classement). À domicile, ils ont pourtant durci la course tôt en prenant le pas de l’équipe de France grâce à Remco Evenepoel. Alors que certains pouvaient douter de sa loyauté envers Wout van Aert, l’habituel coureur de la Deceuninck-Quick Step s’est sacrifié pour son leader. Il est revenu sur cette course folle pour DirectVelo.

DirectVelo : Tu t’es montré très tôt dans la course !
Remco Evenepoel : On devait être dans ce groupe. C'était une situation surprenante. Il y avait de beaux noms dans l'échappée. La France et le Danemark, deux nations favorites, avaient des pions devant. Si on voulait éviter de devoir rouler, on devait suivre ce genre de coup. J'étais le mieux placé alors j’y suis allé quand Benoît Cosnefroy a attaqué. C'est donc moi qui ai accompagné ce coup. Mes deux échappées avaient pour but de mettre Wout van Aert et Jasper Stuyven dans un fauteuil. C'était un bon scénario. On a réussi à emmener nos meilleurs coureurs dans de bonnes conditions dans le final.

Une fois repris, tu as encore emmené le groupe avant de te ranger...
J'ai fait ce qu'on m'a demandé. Avant le Smeysberg, Wout van Aert a demandé que l’on creuse le plus gros écart possible avec les poursuivants. J'ai forcé sur le Smeysberg puis j'ai tout donné jusqu'à Louvain.

 « C’EST UN COUREUR DE CLASSE »

Quel est ton sentiment en voyant le classement ?
Il y a l’amertume de ne pas avoir de médaille. On savait que ce ne serait pas simple. Chacun de la quinzaine de coureurs qui était dans le groupe à l'entrée du parcours de Louvain pouvait l'emporter. Nous, on était trois, donc c'est très bien. À la fin, ce sont les jambes qui parlent. C'est un parcours et un scénario qui ne mentent pas. C'est dommage de ne pas prendre le maillot arc-en-ciel ou au moins une médaille. Mais on ne peut pas reprocher grand-chose à Jasper ou à Wout. 

Julian Alaphilippe était dans une grande forme...
Au Tour de Grande-Bretagne, on a vu que Julian était en très bonne condition. On savait qu’il allait encore être plus fort ce dimanche, qu’il serait prêt le Jour-J. C'était l'homme avec les meilleures jambes aujourd’hui (dimanche). C'est un coureur de classe.